Après ses annonces sur la sécurité en Guadeloupe, Gérald Darmanin s'engage auprès des élus
Le Ministre de l'Intérieur et des Outre-Mer, Gérald Darmanin et la Ministre déléguée chargée des Outre-mers, Marie Guévenoux ont tenu une séance de travail avec les élus ce jeudi matin (18 avril), à la Résidence Préfectorale de Morne Houel à Saint-Claude.
Gérald Darmanin et Marie Guévenoux poursuivent leur visite en Guadeloupe. Ce jeudi matin, ils avaient rendez-vous avec les élus (sénateurs, députés, maires et présidents d'Agglomération).
Pendant cette séance de travail d’un peu plus d’une heure, il a été notamment été question d'insécurité, de délinquance, de violences armées mais aussi de trafics en tous genre dont les produits stupéfiants.
À LIRE AUSSI Un couvre-feu pour les mineurs à Pointe-à-Pitre
La veille, le ministre de l’intérieur et des Outre-Mer, a fait plusieurs annonces pour lutter contre la délinquance, dont la plus commentée : la mise en place d’un couvre-feu à 20h à Pointe-à-Pitre, dès la semaine prochaine pour les mineurs.
Le sénateur Victorin Lurel trouve qu’il s’agit « d’une bonne mesure ». « C’est symbolique mais dissuasif, on tente de faire changer la peur de camp ».
Une feuille de route dans un mois
Les échanges de ce matin ont séduit les élus présents mais s'ils précisent désormais attendre une vraie feuille de route et des résultats concrets.
Le Ministre de l'Intérieur leur a donné un mois pour tout préparer et s'est engagé à revenir en Guadeloupe dans ce délai pour construire ensemble un contrat de sécurité afin de lutter contre les violences qui touchent la Guadeloupe.
« Ce n’est pas mal », réagit encore le sénateur Lurel.
L’insécurité, ce n’est pas un thème qu’il faut laisser à l’extrême-droite. Sur la question des moyens des forces de l’ordre, pour lequel il demande 80 policiers supplémentaires, Victorin Lurel explique attendre de voir ce qui sera « réellement consigné d’ici un mois
De son côté, le maire de Basse-Terre, André Atallah, a profité de cette rencontre pour annoncer l’arrivée de 27 caméras de surveillance dans sa commune.
J’ai insisté sur le caractère central de la ville de Basse-Terre. Nous avons un taux de pauvreté, de chômage qui peuvent être source de délinquance, d’où l’importance d’être accompagné. Nous aurons 27 caméras installées d’ici la fin de l’année
Quels moyens alloués ?
En tant que président de la Fédération Hospitalière de Guadeloupe, il a aussi soulevé des problématiques de santé publique, notamment en lien avec la psychiatrie.
Nous avons une moyenne de 13 psychiatres pour 100 000 habitants en Guadeloupe alors que c’est le double dans l’Hexagone. Les structures, tels que des centres d’hébergement de jour, manquent en Guadeloupe. Cela peut indirectement intervenir dans la délinquance, sachant que ces patients qui ressortent et sont atteints de problèmes psychiatriques sont eux-mêmes victimes. Ils ne sont pas toujours coupables de faits
Thiery Abeli, le président de la Communauté d'Agglomération Grand Sud Caraïbes, s’est dit, pour sa part, relativement satisfait de la démarche du ministre de construire un contrat de sécurité mais attend, lui aussi, de voir les moyens véritablement déployés.