Santé mentale : quelle offre de soins en Guadeloupe ?
La question de la santé mentale est de plus en plus présente dans notre société. Faits-divers, jeunesse, prise en charge face à la récurrence de la problématique de la santé mentale en Guadeloupe, la question de l’offre des soins se pose. C’est la thématique qui sera abordée ce 17 avril dans l’émission Décryptage du Mercredi.
Les exemples de problématiques liés à la santé mentale dans notre société se multiplient en Guadeloupe. Des femmes agressées à l’arme blanche à Pointe-à-Pitre par le 20 mars dernier par une femme sans domicile fixe, connue des services de justice et dont la santé mentale serait fragile. Des prévenus présentés en audiences présentant de plus en plus de troubles psychologiques. Un manque de moyen au centre pénitentiaire de Baie-Mahault où des agents se font agresser par des détenus ayant des troubles psychologiques. 55% des enfants guadeloupéens avec des idées noires. Ce à quoi s’ajoutent des tentatives de suicide dans certains cas. Il devient impossible de passer à côté de l’importance de la santé mentale au quotidien.
Un manque de moyens ?
Surtout depuis la crise sanitaire du Covid qui a fortement dégradé la santé mentale des Français, et plus particulièrement des publics les plus fragiles. Les femmes et les jeunes font partie de ces publics dits « fragilisés ». Se pose alors la question de la prise en charge. Notons par ailleurs que la santé mentale se classe au premier poste des prises en charge par l'Assurance maladie, devant les cancers et les maladies cardiovasculaires. Mais en Guadeloupe a-t-on les ressources suffisantes pour prendre cette problématique à bras le corps ?
La semaine dernière encore, l’intersyndicale sur centre pénitentiaire de Baie-Mahault, en grève, manifestait pour demander la mise en place de structure spécifique et plus de moyens humains pour la pris en charge des détenus qui présentent des troubles mentaux. Cette même semaine, un rapport de la Haute Autorité de santé dévoilait que l’EPSM (établissement public de santé mentale) de Saint-Claude n’avait pas obtenu le renouvellement de sa certification. En effet, plusieurs points négatifs ont été relevés quant à la qualité et la sécurité des soins délivrés aux patients.
Décryptage du Mercredi
L’émission de ce soir sera l’occasion de faire l’état des lieux des structures de santé mentale sur le territoire, mais aussi leurs moyens et fonctionnements.
Pour en parler, nous recevons :
-Alain Cocodeau, directeur administratif et pédagogique du CMPP (centres médico-psycho-pédagogique) Les Lucioles
-Dr Marina Blum, pédopsychiatre et directeur médical au CMPP Les Lucioles
-Dr Carole Devaux, chef de service de la pédopsychiatrie de Grande-Terre et vice–présidente de la CME
- Dr Michel Eynaud, psychiatre auteur d’une recherche sur la santé mentale en Guadeloupe