Récolte de la canne en Guadeloupe : le prix de la tonne mobilise toujours
Après une réunion tenue le 26 mars dernier qui n’a pas abouti à la signature d’un protocole, le préfet de région et les présidents des conseils régional et départemental réaffirment leurs engagements envers la filière. Et ils veulent clairement aller vers une révision du prix de la tonne de canne.
Etat, Région et Département se sont engagés sur la révision de la formule de calcul du prix de la tonne de canne. Un groupe de travail sera mis en place, assisté par des experts, pour revoir la formule de calcul du prix à la tonne. Les conclusions de ce groupe devront être présentées avant fin juin 2024.
Ce processus inclura une révision de la formule de calcul de la richesse saccharimétrique prenant en compte l'ensemble des coûts et produits dérivés de la canne à sucre.
Ils se sont également engagés à réaliser un audit des protocoles d'échantillonnage des cannes livrées aux sucreries, ainsi que les protocoles de mesure des paramètres physico-chimiques de la canne à sucre, actuellement mis en œuvre par le Centre Technique de la Canne à Sucre (CTCS).
Définir un nouveau modèle économique
Cette mission fera appel, là aussi, à des experts locaux. La Région prendra en charge le financement des experts mobilisés pour la révision du prix de la tonne de canne, ainsi qu'une étude approfondie sur l'économie, la gestion et l'organisation de la filière.
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Cette étude vise à aider à définir un nouveau modèle économique pour l'ensemble des acteurs de la filière, incluant les producteurs, les opérateurs et les transformateurs. Afin de ne pas retarder ces travaux importants, Région et Départements s'engagent à lancer ces opérations sans délai.
Enfin, le projet de protocole inclue également des engagements de la sucrerie Gardel, notamment la mise en place, avec le soutien des partenaires publics, de mécanismes d'intéressement à la valeur, inspiré du modèle de la Réunion.
Un mécanisme qui propose une répartition des bénéfices excédentaires selon une formule préétablie avec un calendrier et une méthode bientôt proposées à l'ensemble des partenaires de la filière.
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Réunion des planteurs de Marie-Galante et de Guadeloupe
Une rencontre entre le collectif des planteurs de Marie-Galante et celui de Guadeloupe, à laquelle la population est conviée, est prévue demain ce soir (samedi 6 avril) à 18h dans la cour de la SICAMA à Grand-Bourg.
Les planteurs s’inscrivent dans une démarche commune pour réclamer des mesures plus viables pour les acteurs de leur filière
Roméo Meynard, président de l’Union pour le Développement Cannier et Agricole (UDCAG), Sica de l’union cannière de la Guadeloupe qui soutient le mouvement des planteurs, explique les spécificités et la stratégie commune.
Les planteurs de Marie-Galante ont rejoint les planteurs de Nord Basse-Terre et de Grande-Terre. Il est normal que l’on soit présents avec eux. Les problématiques de la Grande-Terre et de la Basse-Terre sont quasiment les mêmes mais les problématiques de Marie-Galante sont plus énormes que les nôtres. Car tout ce qu’ils achètent, qui arrive en Guadeloupe et qui doit d’abord prendre un transport routier pour ensuite prendre un transport maritime fait que le coût de production d’1 tonne de canne est beaucoup plus important pour eux que pour celui qui est en Guadeloupe. En plus de cela, suite aux dernières négociations l’année dernière, ils touchent moins que les Guadeloupéens du continent, c’est une aberration