Orlay, jeune agriculteur en reconversion en Martinique : « il n’y a pas d’accès au terrain »

Par 02/04/2024 - 15:42 • Mis à jour le 02/04/2024 - 15:47

La 28e foire agricole de Rivière-Pilote s’ouvre ce week-end 6 et 7 avril). Le collectif « les Formés sans terre » souhaite se faire entendre. Portrait d'Orlay Harvey, 34 ans, qui s'est lancé dans la production de micro-pousses.

    Orlay, jeune agriculteur en reconversion en Martinique : « il n’y a pas d’accès au terrain »
Photo d'illustration

À l’approche de la foire agricole ce week-end (6 et 7 avril) à Rivière-Pilote, le collectif « les Formés sans terre » souhaite se faire entendre.

Il sera présent à la foire et invite le peuple martiniquais à aller à leur rencontre (propriétaire de terrain inexploités, agriculteurs, jeunes…). Les jeunes agriculteurs espèrent informer, conseiller, et répondre aux questions sur la filière agricole.

Reçus par RCI, plusieurs membres du collectif se sont confiés sur leur choix de reconversion professionnelle, leurs difficultés pour obtenir des terres et arriver à vivre de leur passion.

« J'avance à mon niveau »

Orlay Harvey, 34 ans, est l’un d’eux. Il s’est lancé dans une exploitation de micro-pousses. Avant son retour au pays, il était en Île de France et travaillait comme consultant informaticien. À 28 ans, il a décidé de revenir et de changer de vie.

Après sa reconversion et un diplôme obtenu au Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole au Carbet, il n’a pas malheureusement pu tout de suite lancer son exploitation agricole.

Cela fait plusieurs années qu’Orlay, membre du collectif « les formés sans terre », est en difficulté. Même s’il a pu aménager un local de 20 m2, l’activité n’est pas encore rentable seule. Le jeune Martiniquais, qui survit grâce à une autre activité dans l'informatique, est toujours à la recherche d’un terrain agricole plus grand. Il se dit assez pessimiste sur les perspectives d’avenir.

On voit qu’il y a des personnes formées avant nous qui sont, elles aussi, toujours à la recherche de terrains. Certains ont dû faire des reconversions, d’autres garagistes, d’autres passent la débroussailleuse. J’ai rencontré des professionnels qui ont des souhaits pour l’agriculture, pour l’auto-suffisance alimentaire mais la réalité ne correspond pas aux souhaits qu’ils ont. Donc moi, je commence à faire ma production de mon côté, sans attendre sur eux. Si j’arrive à obtenir un terrain agricole, tant mieux, je vais développer l’activité autrement mais sinon, j’avance à mon niveau 

À ÉCOUTER Le portrait d’Orlay Harvey, jeune agriculteur de 34 ans


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