Une journée pour rapprocher avocats et magistrats
La journée nationale de la relation magistrats – avocats a été célébrée hier (jeudi 21 mars) pour la toute première fois. Réunis à Fort-de-France à la Cour d’Appel, les deux professions ont évoqué les problématiques qui les concernent.
À l’occasion de la journée nationale de la relation magistrats – avocats, une soixantaine d’avocats et des magistrats se sont retrouvés à la Cour d’appel de Fort-de-France. Tout le barreau de Martinique était convié.
Au programme ? Conférences et tables rondes dans le but d’améliorer les relations entre juges et robes noires. Les deux corporations ont l’habitude de travailler ensemble mais s’opposent souvent.
Si les relations se tendent, c’est aussi à cause de l’augmentation de la charge de travail, le manque de moyens, une « justice qui va de plus en plus vite », et un manque de communication qui génère des crispations.
Une soixantaine d'avocats présents
Une soixantaine d’avocats ont assisté aux différentes tables rondes prévues pour la journée nationale de la relation magistrats – avocats. Ils témoignent des difficultés concrètes auxquelles ils font face.
À ECOUTER Les réactions d’avocats
Pour rappel, et pour renouer le dialogue magistrat/avocat, le Conseil consultatif conjoint de déontologie de la relation magistrats – avocats a été créé en 2019.
Hommage à Robert Badinter
L’institution judiciaire également a profité de cette journée pour commémorer le décès de Robert Badinter.
Le monument de la justice française a perdu la vie le 9 février dernier. Une plaque commémorative a donc été dévoilée hier à l’entrée de la Cour d’Appel de Fort de France.
Me Murielle Renar-Legrand, avocate et bâtonnière du barreau de Martinique, explique pourquoi.
C’est un hommage à l’immense Robert Badinter. Quand il est décédé, nous étions en plein jours gras, donc ni le Barreau ni les magistrats n’ont pu lui rendre l’hommage qu’il méritait. Il représente un monument de la justice. Il a été avocat, ministre. Il est le père de la loi sur l’abolition de la peine de mort mais pas que. Il est l’auteur de notre serment dans sa forme actuelle, président du Conseil Constitutionnel, écrivain. Il a plaidé dans des affaires emblématiques. C’est un modèle et je suis très émue et ravie d’avoir été associée à cet hommage au nom du Barreau