Charles Larcher : « Nous sommes le seul rhum AOC au monde, l’excellence martiniquaise »
Le président du Codérum, le syndicat des distillateurs de Martinique, est l’invité de la rédaction de RCI Martinique ce lundi (18 mars).
La saison de la coupe de la canne a commencé il y a une quinzaine de jours. C’est l’occasion de prendre le pouls de la filière Canne-sucre-rhum en Martinique.
Elle représente la 2ème grande production agricole locale mais peine à voir son tonnage augmenter et peine à recruter de la main-d’œuvre. La filière représente environ 3900 personnes.
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De retour de Paris où il a été reçu par le président de la République Emmanuel Macron, Charles Larcher, le président du Coderum, le syndicat des distillateurs de Martinique, assure que la filière, planteurs et distillateurs « a su se battre pour obtenir l’AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) entre les années 1970 et 1996 ».
Aujourd’hui, nous sommes le seul rhum AOC au monde, l’excellence martiniquaise et française. Au niveau de la population martiniquaise, il y a une vraie adhésion au projet AOC, d’excellence, etc… La canne à sucre est présente dans toutes les communes de Martinique et les distilleries sont présentes sur tout le territoire, à Grand-Rivière, à Sainte-Marie, à Rivière-Pilote…
Engagés pour la diversification
Chaque année, entre 700 000 à 800 000 touristes visitent les sites des distilleries.
Ils repartent avec une compréhension du savoir-faire martiniquais, des hommes et des femmes qui travaillent dans la filière, avec des bouteilles et ils deviennent des ambassadeurs de notre marque
Alors que la diversification est au centre de la politique de la majorité actuelle à la Collectivité Territoriale de la Martinique (CTM), la filière canne s’estime parfois injustement stigmatisée.
Charles Larcher, estime que toutes les cultures peuvent cohabiter.
Certains planteurs de banane et de canne à sucre sont aussi dans la diversification. Aujourd’hui, la banane utilise 6000 hectares, le canne, 4000. Or, le Cirad (Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement) a calculé qu’il faudrait 1000 hectares pour être en auto-suffisance alimentaire. Il n’y a donc pas d’opposition à avoir mais plutôt qu’il y a des synergies à faire, un projet Agriculture Martinique tous ensemble à mettre en place pour arriver à augmenter le souveraineté alimentaire du territoire. Ça, c’est un objectif vers lequel nous, filière canne-sucre-rhum, nous sommes prêts à contribuer
À ÉCOUTER Charles Larcher, invité de la rédaction de RCI Martinique