Démarrage de la campagne sucrière : l’usine de Gardel bloquée ce lundi
Bien qu’annoncé, le lancement de la coupe de la canne semble très compliqué ce matin (lundi 18 mars). Le collectif des planteurs est toujours mobilisé devant l’usine sucrière de Gardel.
« Il n’y aura pas de démarrage de la campagne sucrière tant que les revendications des planteurs ne seront pas remplies ». C’est le message du collectif des planteurs de canne qui reste mobilisé.
Bien qu’annoncé par l’Iguacanne et l’usine Gardel pour ce lundi, le lancement de la campagne sucrière semble, ce lundi matin, compromis pour le moment. Une vingtaine de planteurs sont mobilisés devant le site au Moule. Des plots et un camion obstruent l’entrée.
L’intersyndicale appelle les producteurs à ne pas couper leur canne, comme l’explique Eugène Mardivirin, « déterminé » et représentant du collectif sur place.
Cela fait un bon moment que nous sommes mobilisés. On maintient la mobilisation, qui est légitime et juste. Nous demandons un prix fixe plancher la tonne à 120 euros, sans conditions de richesse, pour avoir une garantie de revenus ».
Sur l’origine de la présence du camion, il indique que Gardel « s’est auto-bloquée » elle-même.
Soit ils nous donnent les 120 euros, soit il n’y a pas de récolte
Appels au démarrage
Depuis vendredi Gardel et l’Iguacanne ont annoncé le lancement de la campagne sucrière ce lundi, évoquant une nécessité absolue et soulignant les avancées concédées.
Ce matin, Nicolas Philippot, le directeur général délégué de Gardel, est venu à la rencontre des planteurs mobilisés pour leur demander de laisser ceux qui veulent couper la canne, la couper. Mais sans convaincre le collectif.
Dans un communiqué samedi (16 mars), le président du conseil régional, le président du conseil départemental et le préfet de la région Guadeloupe ont également « rappelé la nécessité économique du démarrage sans délai de la campagne de coupe de la canne ».
Comme Gardel et l’Iguacanne, ils ont également insisté sur les avancées survenues depuis l’année dernière : versement de la prime bagasse quasi intégralement aux planteurs, mise en place d'un intéressement aux bénéfices réalisés par l’industriel sur l’ensemble des produits qu'il transforme, engagement à réviser la formule de calcul de la richesse afin de valoriser ces différents produits.
Le préfet et les représentants de collectivités assurent s’engager à poursuivre ce travail , qui « prendra nécessairement quelques semaines ». Il « ne doit pas conduire à différer le lancement de la campagne », expriment-ils.