La professionnalisation de l’enseignement de la danse inquiète les acteurs du Gwoka
Les acteurs des danses traditionnelles, telles le Gwoka ou la biguine sont inquiets de la proposition de loi sur la professionnalisation de l’enseignement de la danse.
Depuis plusieurs semaines, les acteurs de danses traditonnelles telles que le Gwoka ou encore la biguine sont inquiets. En cause : une proposition de loi visant à professionnaliser l'enseignement de la danse en tenant compte de la diversité des pratiques, par le biais d'un diplôme d'État.
Afin de rendre compte des interrogations et inquiétudes des « mèt a maniok » du Gwoka et des danses traditionnelles, qui craignent que leur activité et leur art culturel ne soient impactés, ces derniers ont échangé à plusieurs reprises avec nos parlementaires pour faire entendre leur voix. C'est ce que confirme le député Olivier Serva.
Nous avons été sollicités pour cette proposition de loi qui semblait vouloir professionnaliser les danses traditionnelles. Ils nous ont demandé de pouvoir défendre en leur nom le fait de ne pas toucher au « Gwoka » et de pouvoir, pour le Gwoka, si on va vers un Diplôme d’Etat pouvoir consulter l’ensemble des forces en présence, y compris les associations et « mèt a maniok » qui enseignent le Gwoka
Rencontre avec les rapporteurs
Hier (mardi 5 mars), les parlementaires guadeloupéens ont rencontré les rapporteurs de la proposition de loi - Fabienne Colboc (RE-Indre-et-Loire) & Valérie Bazin-Malgras (LR–Aube) – et leur ont fait part des doléances des acteurs des danses traditionnelles ainsi que des nombreux points à éclaircir sur la professionnalisation, notamment en ce qui concerne la rémunération des enseignants.
Nous avons été rassurés sur un point. En aucun cas, cette formation ne sera lancée si les acteurs de terrain du Gwoka, de la biguine, de la mazurka, des danses indiennes, chinoises (etc…) ne sont pas d’accord et ne sont pas réunis pour identifier le référencement et la façon de faire
Les parlementaires ont également signalé qu’il restait un point à éclaircir sur la rémunération des enseignants.
Ceci sera fait le 7 mars au plus tard par la ministre », assure Olivier Serva. « J’ai remarqué aussi que les acteurs du Maloya, danse traditionnelle réunionnaise, ont manifesté leur envie d’aller vers cette professionnalisation. Donc, chacun ira à son rythme mais une chose est sûre : rien ne se fera si nous ne sommes pas d’accord