Une Guadeloupéenne jugée pour assassinat et escroquerie
Si son mari, Richard Alexis avait assuré avoir tué Jacques Sion seul, l'enquête a démontré l'implication de Christelle C.. La Guadeloupéenne comparaît à partir d'aujourd'hui (mardi 5 mars) devant la cour d'assises de Bobigny.
Christelle C. anciennement Christelle.Alexis a-t-elle donné des coups de couteau ou des coups de marteau à Jacques Sion fin janvier 2020, dans le pavillon de Villemomble où son corps a été retrouvé dissimulé dans le grenier ?
Ce matin, pour ses premiers mots, l'accusée a affirmé à la cour : "Je ne reconnais pas l'assassinat mais l'escroquerie". L’escroquerie c'est celle dont a été victime Dina Passerieux, propriétaire du premier étage de la maison où le couple Alexis vivait au rez de chaussée sur quelques mois.
En 2019, Christelle et son mari Richard Alexis, lui, policier municipal, agent à la préfecture de police de Paris, lui ont soutiré plus de 80 000 euros en retrait et achat avec la carte de crédit par chèque en 2020. Dina Passerieux alors en EHPAD, n'habitait déjà plus à l'étage de la maison. Le couple Alexis séparé n'y résidait plus également et voulait vendre. Est-ce le désir de proposer le bien en intégralité, de faire une grosse plus value qui a conduit au drame ? C'est ce que Richard Alexis a affirmé dans une lettre avant de se suicider quelques jours après le crime. Il assurait encore avoir agi seul.
L'accusée présente sur les lieux du crime
Rapidement, les enquêteurs découvrent que son ex-femme, Christelle C, était aussi sur les lieux. Placée en garde à vue mi février, elle avait fini par reconnaître qu'elle avait accompagné son ancien compagnon pour passer l'appel qui donnait rendez-vous à la victime, qu'elle avait connaissance de sa volonté de tuer Jacques Sion, mais qu'elle n'avait rien osé dire ni l'interrompre pour ne pas l'énerver et ne pas le décevoir.
En revanche, la quadragénaire reconnaît avoir nettoyé les lieux après avoir simulé un cambriolage, s'être débarrassée des armes du crime, un couteau et un marteau, du téléphone et des vêtements de la victime. Tout cela à la demande de son ex-mari.
Cette version qu'elle a défendue devant les juges avant son incarcération, elle la maintient encore aujourd'hui. Pour l'accusation en revanche, La mère de famille guadeloupéenne a participé en conscience au projet criminel. Son interrogatoire sur les faits est prévu jeudi. Elle risque la réclusion criminelle à perpétuité.