[AUDIO et VIDEO] À bord du Duguay Trouin, le sous-marin d’attaque nucléaire en escale en Martinique
Le Duguay Trouin fait escale dans nos eaux pour 6 jours. Il a accosté ce dimanche (3 mars) au Quai des Tourelles à Fort-de-France. Mis à l’eau en mars 2023, il poursuit dans la région Caraïbe sa période d’essai entamée il y a un an.
Avec 77 marins à son bord, un bâtiment de combat de la marine nationale est entré dans nos eaux ce dimanche (3 mars). Le sous-marin Duguay Trouin est à quai au grand port maritime de Fort-de-France pendant 6 jours.
Il mesure 100 mètres de long et déplace 5000 tonnes en plongée. Ce sous-marin nucléaire d’attaque est en phase d’essais.
Au total, 24 armes tactiques peuvent être emportés à bord du submersible (des torpilles, des mines et des missiles).
Toutes les capacités militaires du sous-marin (son système de combat, sa chaufferie nucléaire, ses outils de communication, ses profondeurs d’immersion -classées secret-défense -, … ) continuent d'être testées avant son admission en service actif.
Une équipe de RCI à bord
Ce sous-marin nouvelle génération plus imposant remplira plusieurs missions de renseignements, de surveillance et de soutien tactique. Il s’agira notamment de la mise en œuvre des nageurs de combat, de surveiller les approches d’un espace maritime voire d’en interdire l’accès, de prendre des renseignements depuis le périscope ou de traquer des sous-marins ennemis…
Pour remplir ses missions, le sous-marin utilise un périscope, comme nous le détaille le Premier maître Manuel, patron du pont et adjoint du commandant en second dans la gestion de l’équipage.
On peut filmer très très loin, jusqu’à plusieurs dizaines de kilomètres. La limite, ça va être la rotondité de la terre. On ne peut pas percevoir les choses au-delà de l’horizon. En France, on était attaché au périscope dit traversant, qui traverse la coque pour arriver jusqu’à nous. Les progrès font qu’aujourd’hui, c’est plus sécurisant de ne pas avoir un mât qui traverse la coque et qui risquerait de compromettre notre étanchéité s’il venait à être rompu. Aujourd’hui, tout est optronique, on a deux mâts qui nous permettent de faire ça et d’avoir une redondance au cas où l’un des deux ne fonctionne pas. On a une voie jour et une voie nuit
Fabriqué il y a plus de 10 ans à Cherbourg, le Duguay Trouin est le deuxième d’une flotte de 6 sous-marins de type Suffren commandés par la marine nationale.
À ÉCOUTER Le magazine de Florence Treuil