Le grand chantier de nettoyage de la Rivière-Pilote se met en place
Une quinzaine de voitures se trouveraient dans le lit de la Rivière-Pilote. À partir de la semaine prochaine, elles seront enlevées par des scaphandriers et une drague amphibie.
Il aura fallu plusieurs années pour réunir toutes les conditions nécessaires mais cette fois, ça y est : un vaste chantier est lancé à Rivière-Pilote dans le cadre du Programme d'action de prévention des inondations (PAPI).
L'objectif est d'enlever du lit de la rivière les carcasses de véhicules qui s'y sont amoncelées au fil des inondations successives.
Ce jeudi (15 février), les techniciens ont procédé à la mise en place de la barge et des matériels nécessaires pour remonter ces VHU à la surface.
L'opération commencera effectivement lundi pour une durée comprise entre cinq et dix jours. Jean-François Beaunol, le maire de Rivière-Pilote, précise les enjeux d'une telle opération
Il y a eu des inondations en 2014, en 2015. Des voitures ont été transportées dans le lit de la rivière et les voitures n'ont pas été enlevées, ce qui a constitué et constitue des embâcles pour l'écoulement normal des eaux
Le premier magistrat pilotin souligne que le retrait des véhicules est important au regard de la topographie de la Rivière-Pilote :
Vous avez une rivière qui est quasiment sur une plaine. Donc l'écoulement est faible car il n'y a pas de pente. Chaque fois que vous avez un élément qui empêche l'écoulement normal de l'eau, c'est un phénomène de blocage et de reflux vers la ville. Nous subissons des inondations non pas par écoulement, mais nous avons une inondation par reflux. C'est à dire que l'eau ne part pas vers la mer et remonte vers le bourg. Et c'est ce qui nous pose problème
Drague et scaphandriers
Une équipe de scaphandriers sera chargée de trouver et de sangler les véhicules sous l'eau en partant de Poirier et en remontant le fil de l'eau au fur et à mesure.
Christophe, scaphandrier, sera chargé à partir de lundi de repérer les véhicules et de les arnacher :
Notre mission, c'est de faire du repérage sous-marin. On regarde comment on peut accrocher le véhicule et puis après on s'écarte, on laisse l'engin faire le travail
C'est à l'aide d'une drague amphibie que les voitures, pour certaines emportées depuis 2014, seront remontées. Une quinzaine de carcasses se trouveraient dans le lit de la rivière.
La drague sera associée à une plateforme en cubes flottant qui peut supporter jusqu'à 4 tonnes. Le coût de l'opération menée avec le soutien de l'Etat s'élève à 50 000 euros.
A ECOUTER Le reportage de Fanny Séguéla