Un dispositif de sécurité et de secours renforcé pour les jours gras à Fort-de-France

Comme chaque année, pour recevoir le carnaval, la ville de Fort-de-France a mis en place tout un dispositif de sécurité pour les jours gras.

Cette année ne fait pas exception à la règle : points de palpations, fouilles, etc. Une attention particulière sera portée à l’intrusion d’armes.

Le dispositif sera adapté en fonction de l’affluence. Pour les autorités il s’agit également d’éviter les rassemblements une fois le vidé achevé.

Un dispositif ajusté

Si le dispositif est globalement le même qu’à l’accoutumée, certains ajustements ont été réalisés en fonction des points faibles des années précédentes.

Jean-Christophe Bouvier, préfet de la Martinique, fait le point sur le dispositif de sécurité déployé cette année.

Vous avez 120 agents de sécurité privés qui sont habilités à faire des palpations. Vous avez la police municipale, 130 policiers nationaux également et une réserve de 60 personnes qui sont prêtes à intervenir en cas de troubles ou à la fin du carnaval, lorsqu’il peut y avoir des débordements.

Selon les jours, le dispositif est renforcé, notamment le mardi gras, où l’affluence sera la plus grande.

Les caddies avec glacières dans le collimateur

Le maire de Fort-de-France, Didier Laguerre, informe, pour sa part, que l’accent sera mis sur les caddies qui pénètrent sur le circuit avec des glacières.

Cela pose des problèmes d'équité par rapport aux acteurs économiques qui payent une patente, qui se soumettent à des règles et puis d'autres personnes qui s'affranchissent de ces règles. Donc j'ai demandé qu'on soit particulièrement vigilant à ce niveau-là. Et puis sous la glacière, dans la glacière, on peut aussi trouver des armes par destination.

Il précise que les forces de l’ordre resteront mobilisées une fois les barrages levés, à la fin des défilés, pour s’assurer que tout se passe dans le calme.

Ce qui est important, c'est qu'à la levée des barrages, le public quitte le centre-ville, quitte la ville, pour permettre un retour à la normale le plus rapide possible.

Trois postes de secours

Du côté des secours, le dispositif est, lui aussi, bien rôdé.

Pour encadrer la fête du carnaval et veiller sur tout le monde, une équipe de bénévoles de la Croix-Rouge et de la protection civile est dispatchée sur trois points stratégiques du centre-ville : la maison des syndicats, la Savane et à la mairie.

Le poste de secours de la Savane est, en général, le plus fréquenté, du fait de sa position. 32 bénévoles y sont mobilisés.

Jusqu’à la levée du dispositif de sécurité, le poste de secours est opérationnel et organise des maraudes par groupes de 4 à 5 bénévoles.

Alcoolémies, malaises, gens qui se blessent, qui tombent, enfants égarés… Ce sont quelques-unes des interventions les plus fréquentes des secouristes sur le carnaval.

Pour Julie Chinama, responsable communication de la protection civile, si jusqu’alors le carnaval a plutôt été bon enfant, les choses pourraient se corser des derniers jours.

Le mardi et le mercredi, ce seront vraiment les jours qui seront les plus les plus chauds. Le mardi, parce qu'il y a énormément de monde. Le mercredi, on a plusieurs enjeux. Déjà, tout le monde est fatigué, c'est la fin. Et puis avec le fait qu'on brûle Vaval en fin de journée, il peut aussi y avoir des comportements pas très réfléchis qui font qu'on se retrouve dans des situations assez particulières. Il y a des personnes qui vont essayer de se rapprocher au maximum. Du coup il y aura pas mal de bousculades. C'est le dernier jour, les gens se disent on lâche tout et du coup on se retrouve parfois avec des bagarres un peu bêtes, des choses un peu idiotes qui auraient pu être évitées en y réfléchissant.