Jean Dartron, président de la Ligue de football visé par une plainte, le Conseil Départemental réagit
Mario Varo, le président de la CFTC des cadres territoriaux de Guadeloupe, a déposé plainte contre le président de la Ligue de football et vice-président du Conseil Départemental. Invité de « 7 à Dire » ce dimanche (28 janvier), il s’en prend aussi à la collectivité, qui annonce déposer plainte à son tour pour « dénonciation calomnieuse et diffamation ».
Mario Varo, le président de la CFTC des cadres territoriaux de Guadeloupe, a déposé plainte contre Jean Dartron, le président de la Ligue guadeloupéenne de football. Il a directement envoyé son courrier au procureur de la République auprès du tribunal judiciaire.
Dans sa plainte, le syndicaliste, invité de « 7 à dire ce dimanche » accuse le président de la Ligue d’être coupable de « prise illégale d’intérêts et d’abus de confiance », au titre de ses fonctions en tant que vice-président du Conseil Départemental et vice-président de la commission des sports.
Selon lui, ses fonctions l’auraient amené à assister aux délibérations et à prendre part aux votes de la commission permanente lors de l’attribution de subventions à destination de la Ligue de football.
Sollicité ce matin, le président de la ligue, Jean Dartron, s'est montré serein face à ces accusations.
Quand on a des responsabilités, on est certainement amené, à un moment donné, à répondre aux citoyens qui se posent des questions sur l’engagement de certains. S’il y a une plainte, je suis à la disposition de la Justice pour y répondre. Mais je crois que tous mes engagements sont là pour prouver que je suis là dans l’intérêt de la jeunesse, j’y travaille dans ma dimension politique ou mon engagement sportif. Le moment venu, j’y répondrai. Je fais ce que je fais avec beaucoup d’abnégation et de respect de la loi. Je suis un homme engagé donc, forcément, il y a des personnes qui me regardent. Mais l’important, c’est que le public guadeloupéen et la jeunesse guadeloupéenne reconnaissent en moi ce que je fais et l’homme qui veut que cette société avance et progresse
Fidèle à sa manière de faire, Mario Varo n’a pas eu sa langue dans sa poche ce dimanche et promet un prochain dossier brûlant concernant le Conseil Départemental.
Il annonce préparer une autre plainte pour « concussion, détournement de fonds, favoritisme », notamment sur les marchés publics.
Vous avez des entreprises que l’on ne trouve pas, qui ont bénéficié d’argent public. Vous avez une commission permanente qui donne pouvoir à un homme pour pouvoir à un homme pour pouvoir passer des marchés sans publicité ni mise en concurrence pour 2,5 millions d’euros. Or, la loi prévoit jusqu’à 100 000 euros
Des propos qui ont plus qu'irrité au sein du conseil départemental. La collectivité entend, à son tour, porter plainte contre Mario Varo.
Le Conseil départemental a missionné ses avocats
Le premier vice-président, Jean-Philippe Courtois était l’invité de Parlons Vrai ce matin. Pour lui, c'est clair, c'est un travail de décrédibilisation des élus qui est entamé.
Il est trop facile d’accuser les élus de toute et n’importe quoi. On arrive à un stade où on se pose la question de savoir s’il est encore utile d’avoir des élus dans ce pays ? Tout le monde a la sensation qu’on peut faire mieux que nous, qu’on est là pour se gaver sur le dos du concitoyen. Alors que nous donnons de notre temps, au sacrifice de notre famille et nous sommes accusés gratuitement
La collectivité départementale a missionné ses avocats aux fins d’entamer une procédure de dépôt de plainte contre Mario Varo pour « dénonciation calomnieuse et diffamation ».
Après les propos qui ont été tenus ce dimanche, le président a tenu à ce que nous puissions prendre les dispositions nécessaires. Nous ne pouvons pas jeter le discrédit sur les agents de la collectivité comme çà. Il est normal que nous ayons des comptes à rendre sur notre action mais inadmissible que nous soyons accusés de choses pour lesquelles nous ne sommes pas coupables
Dans son communiqué, le Département pointe une « argumentation mensongère, sur le fond comme sur la forme et relève quatre éléments en particulier.
« La composition de la commission permanente du conseil départemental est conforme à la réglementation. Elle est par ailleurs fondée, conformément aux obligations réglementaires, dans le cadre d’une procédure d’appel d’offres, à autoriser l’exécutif à procéder à l’attribution de marchés après validation de la Commission d’Appel d’Offres. La collectivité répond aux obligations de vérification de la régularité de toutes les entreprises attributaires de marchés publics. Les procédures de déport sont scrupuleusement respectées lors des délibérations de l’assemblée », est-il indiqué.