Un braquage de commerce à seulement 18 ans et quelques jours
Un prévenu tout juste majeur était escorté en comparution immédiate hier vendredi (26 janvier) pour avoir avec un ami, braqué une superette du Raizet aux Abymes. C’était mardi soir à la fermeture. Munis chacun d’un pistolet, ils n’ont pas hésité à frapper le caissier, en présence de clients et de leurs enfants. Déjà connu malgré son âge, le mis en cause a écopé de 3 ans de prison dont 2 fermes avec maintien en détention chez les adultes désormais.
Dycklann Berchel a eu 18 ans la semaine dernière et il n’a pas attendu pour commettre son premier fait grave en tant que majeur. Un brutal vol à main armée, ce qui pour rappel, est normalement passible de la Cour d’Assises ailleurs. Mardi soir, vers 19h, le Carrefour Market Express du Raizet voit surgir deux individus, chacun muni d’une arme de poing. Le meneur frappe sans raison l'agent de caisse, à plusieurs reprises au visage. « Pour ne pas qu’il puisse douter de notre détermination » a expliqué le prévenu à la barre.
Une violence gratuite
Des coups gratuits, la victime était déjà sous le choc et aurait obtempéré a répondu le Parquet. Le caissier souffre toujours de douleurs au niveau de la mâchoire et du cou. Une cliente et son enfant, paniqués, se sont eux réfugiés en criant dans la remise avec une autre employée. Avertie, une patrouille de police rapidement sur place a finalement retrouvé l’un des suspects, caché sous une voiture garée non loin, l’autre a disparu.
Une dette de drogue et des menaces
« J’étais en manque d’argent, j’avais une dette de drogue de 150 euros à Vieux-Bourg et mon centre de formation ne m’a toujours pas payé » a indiqué le jeune majeur, plutôt physiquement chétif. « Lors d’un repérage, j’ai vu que c’était facile de s’attaquer à ce commerce, j’ai donc fait appel à un ami pour m’aider » a-t-il ajouté. Déjà condamné pour une agression au couteau il y a quelques mois, il avait interdiction de porter une arme, mais n’a rien respecté du tout et vit chez sa maman.
12 fois plus de braquages
Le mis en cause a réussi à se procurer pour l'occasion, des vrais pistolets alors qu'il ne s'en ai jamais servi auparavant, ce qui est encore plus dangereux. Des faits d’une "triste banalité" a souligné le Procureur de la République. On enregistre en Guadeloupe presque un braquage par jour, un taux 12 fois plus élevé qu'au national, selon une récente étude. Il a requis 3 ans de prison dont 2 fermes et mise sous écrou, peine entièrement suivie par les juges du tribunal correctionnel.