Le coup de gueule d'un maire du nord contre les déserts médicaux

Par 23/05/2017 - 10:52 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:09

Henri Romana, le maire de Fonds Saint-Denis est en colère contre les déserts médicaux. Suite au décès d'un administré dans la nuit de dimanche à lundi, la famille de ce dernier a du patienter de longues heures pour obtenir un certificat de décès de la part d'un médecin. Une situation récurrente à en croire le premier magistrat de la commune.

    Le coup de gueule d'un maire du nord contre les déserts médicaux

Il est 3 heures du matin lundi 22 mai, lorsque le maire de Fonds Saint-Denis, Henri Romana est alerté du décès d'un de ses administrés. "Un Denisien m'a fait savoir dans la nuit que son père est décédé de cause naturelle à domicile", raconte Henri Romana.

Sans médecin présent dans la commune, le premier magistrat contacte le Samu pour que soit délivré un certificat de décès. Malgré les recherches du service d'urgence, aucun docteur n'est disponible avant plusieurs heures. "De 3 heures du matin à 9 h 35, nous avons tenté de joindre tous les médecins de la côte Caraïbe sans succès. Nous avons appelé, la gendarmerie, le sous préfet", précise le maire de Fonds Saint-Denis.

"Après toutes ces heures d'attente, pour des raisons de conservation du corps du défunt, j'ai pris l'initiative avec l'autorisation du sous préfet de réquisitionner les pompes funèbres afin qu'ils puissent récupérer le corps", poursuit le premier magistrat.

Au delà de cet incident, Henri Romana déplore le désert médical qu'est le nord de la Martinique. "On ne peut pas continuer au troisième millénaire à fonctionner de la sorte. Je lance un cri d'appel à tous les responsables compétents en la matière pour trouver rapidement des solutions adéquates pour faire cesser cet état de fait", s'insurge le maire.

Une situation connue des autorités depuis plusieurs années et qui peine à être corrigée.


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