Une peine de 2 ans d’inéligibilité prononcée contre Sainte-Rose Cakin
Malgré une relaxe pour les détournements de biens publics, le tribunal correctionnel de Fort-de-France a reconnu la culpabilité de l’ancien président du SMTVD et actuel maire de Macouba.
Une condamnation et une relaxe partielle. Ce matin (lundi 15 janvier), le tribunal correctionnel de Fort-de-France a condamné Sainte-Rose Cakin, l’ancien président du SMTVD (Syndicat Mixte de Traitement et de Valorisation des Déchets) et actuel maire de Macouba.
Poursuivi pour « détournements de biens publics et complicité d’escroquerie » dans la cadre de la vente de six véhicules en tant que maire du Matouba et président du SMTVD, le tribunal a prononcé une peine de 8 mois de prison avec sursis, 5000 euros d’amende et de 2 ans d’inéligibilité.
Le tribunal a, en revanche, relaxé l’élu pour les « détournements de biens publics », estimant qu’il n’y avait pas eu d’enrichissement personnel de sa part. La vente des véhicules en question, réalisée entre 2016 et 2021, avait été pointée du doigt par la Chambre régionale des comptes. Le prix de cession était nettement en-dessous de l’Argus.
Il va faire appel
À l’audience du 18 décembre dernier, Sainte-Rose Cakin, jugé en compagnie de son cousin Eric Cakin, s’était défendu point par point. Il avait notamment expliqué n’avoir aucunement été impliqué dans le chiffrage et avoir suivi les avis de ses cadres.
Le ministère public avait reconnu qu’il n’y a pas eu d’intérêt financier pour Sainte-Rose Cakin mais moral puisque l’élu avait voulu aider des proches. Le tribunal s’est montré moins sévère que les réquisitions à l’encontre du maire du Macouba (8 mois de prison avec sursis, 10 000 euros d’amende dont la moitié avec sursis et 5 ans d’inéligibilité).
Pascaline Jean-Joseph, avocate de l’élu, est mitigée concernant la peine prononcée pour son client.
Dans ce dossier, les réquisitions étaient lourdes. Le tribunal a bien noté qu’il n’y avait pas de détournements de fonds ou de biens publics. Sur ces chefs-là, Sainte-Rose Cakin n’a pas été condamné. Il n’y a pas eu d’enrichissement personnel. Le tribunal l’a condamné à une peine beaucoup souple que celle réclamée par le procureur. En revanche, je suis étonnée de la peine de 2 ans d’inéligibilité, compte tenu que M. Cakin n’a pas eu un comportement qui pourrait l’empêcher d’exercer ses fonctions
Selon son avocate, le maire du Macouba va interjeter appel de cette décision. Eric Cakin, lui, a été relaxé des chefs de la poursuite.