Grève à la clinique des Eaux Claires, début des négociations mais le mouvement continue
Le personnel soignant et administratif de la clinique des Eaux Claires maintient son mouvement de grève ce mardi soir (9 janvier). Une rencontre entre la direction et les représentants de l'intersyndicale aurait permis d'avancer vers un accord mais, tant que rien n'est signé, les salariés poursuivent leur grève.
Une réunion entre la direction et les représentants syndicaux a eu lieu ce jour. À l'issue, personnels soignants et administratifs de la clinique des Eaux Claires annoncent poursuivre leur mouvement de grève.
La rencontre a abouti à une ouverture de négociations mais tant qu'un accord écrit ne confirme pas les points d'accord conclus, pas de reprise du travail, assurent les salariés. C'est, en tout cas, ce qu'ils ont voté lors de l'assemblée générale de ce mardi.
Des services de la clinique sont impactés mais un service minimun est assuré .
Mobilisés depuis lundi, les salariés réclament le maintien de la convention collective départementale plus avantageuse que la convention nationale et le retour de subrogation, une mesure qui permet un paiement des jours d'arrêt maladie plus ,rapide que le paiement de l'assurance maladie . et le versement des primes prévues par l'accord ségur 1 et 2.
Edmonde Rousseau, déléguée syndical FSAS- CGTG salue toutefois les premiers résultats de ce dialogue :
Les quatre syndicats de la clinique des eaux claires, nous avons été reçus par la direction. Nous avons discuté avec elle ce matin par rapport à la plateforme de revendications, mais nous avons pu convaincre la direction qu'il fallait revoir sa position sur la convention collective. Ils ont accepté de rencontrer les centrales syndicales pour pouvoir négocier la convention collective. Sur la subrogation. La direction explique qu'ils n'ont toujours pas reçu le versement de la sécurité sociale. Le PDG propose d'aider les salariés qui seraient en arrêt maladie et qui se retrouveraient en difficulté financière.
Accord trouvé selon la direction
Le directeur général du groupe Antilles Santé, Yann Arcens a écouté la volonté des salariés.
Cela a débouché sur un accord. Je voulais passer sur la convention collective nationale parce que je considère que c'est la loi et mes camarades ici ne pensent pas la même chose que moi. Donc, on abandonne et on reste sur la convention collective de Guadeloupe, ce qui va poser des problèmes à venir. Mais je me suis engagé à discuter avec les centrales parce que du coup, on va avoir deux conventions qui vont coexister, donc ça va être un sacré bazar. Donc on va discuter avec les centrales pour essayer de trouver des solutions les plus intelligentes possibles.
Des difficultés à venir
Le directeur général du groupe a également souligné qu’après une bonne année en 2022, la clinique présente des résultats bien différents en 2023. Notamment en raison d’une dette du CHU : « Cette année, c'est un peu la catastrophe. Financièrement, je ne pourrais pas vous dire comment on va perdre, mais beaucoup d'argent parce qu'en fait, le CHU nous doit 3 millions d'euros et ils ne nous ont pas payés. Donc on est dans une situation un peu compliquée. D'où tous ces problèmes », a-t-il déclaré.
Enfin, dans l’accord trouvé ce jour, on note également l’augmentation des salaires qui passent du point d’indice « 9.31 à 9.51 », a précisé le directeur.