Dans le Sud, les éleveurs s'inquiètent des attaques de chiens errants qui se multiplient
Les chiens errants sont une menace pour les troupeaux. Une menace de plus en plus importante ces derniers mois.
Les éleveurs de Martinique poussent un cri de détresse. Réunis sur un groupe WhatsApp, ils dénoncent des attaques en cascade de chiens envers leurs animaux.
Il s’agit de chiens errants mais aussi de chiens de race en divagation. Les attaques sont plus fréquentes dans le Sud de l’île où les élevages sont également plus nombreux.
La perte de son cheptel
Gérald Guitteaud est éleveur au Vauclin. Il a perdu la totalité de ses 30 mères ovines reproductrices et 40 coqs.
On est arrivé à un stade où avant, c'était le mouton et le cabri seulement. Maintenant, c'est moutons, cabris, volailles, les veaux et les vaches, bien sûr, qui prennent la défense du veau. Même les porcelets sont attaqués, donc ça veut dire qu'il faut barricader quand on a des porcelets pour ne pas subir les attaques. En plus, si on fait une petite égratignure aux chiens, si c'est un sien déclaré, on est obligé de rembourser tous les pots cassés. Mais nous, on n'est jamais remboursés de quoi que ce soit. Le pire, c'est qu'il y a toutes sortes de chiens, mais avant, on avait les chiens créoles, mais aujourd'hui, il y a des chiens de race. Quand on met, par exemple, la clôture électrique, la clôture est trop basse, les chiens passent par-dessus parce qu'il y a certaines races comme les bergers allemands, bergers belges qui passent aussi
À l’approche de Noël où les divagations se multiplient à cause de l’absence des maîtres partis en vacances, certains éleveurs appellent les autorités et les maîtres à redoubler d’efforts pour éviter les attaques.
L'Espace Sud a promis aux éleveurs de renforcer les surveillances aux abords des élevages et les actions de fourrière pour récupérer les chiens en divagation.