Violences faites aux femmes : les associations réfléchissent à l’avenir
Réunies hier soir (mercredi 6 décembre) au centre culturel Remy Nainsouta, les représentantes de six associations engagées dans la lutte contre les violences faites aux femmes ont évoqué les dispositifs existants mais, surtout, ce qu’il faut améliorer.
Les violences faites aux femmes, longtemps enterrées dans le secret des familles ne sont plus un sujet tabou. La lutte contre ce phénomène est, depuis plus d'une dizaine d'années devenue une grande cause urgente.
Les représentantes de six associations engagées dans la lutte contre les violences faites aux femmes se sont réunies hier soir au centre culturel Remy Nainsouta. À l'initiative du club Soroptimist Riviera Sud de Pointe-à-Pitre, elles ont tenu une conférence publique pour dresser le bilan de ces 30 dernières années d'actions afin d’enrayer ce phénomène tenace.
L’objectif était de faire le point sur les avancées en termes de dispositif mais aussi pour évoquer les projets à venir. Téléphone grave danger, bracelet anti-rapprochement (etc…), plusieurs actions ont déjà été mises en place.
La place fondamentale de la prévention
La prevention est un autre levier d'action que des associations comme l'AFPED (Association Femme et Police dans l'Égalité et la Diversité) contribue à renforcer .
Peggy Hot Simon, membre de l'AFPED évoque les outils qu'il reste encore à mobiliser
En tant que policière, même si le législateur durcit les lois, on s’aperçoit que les chiffres ne baissent pas. Donc l’association que l’on a trouvée, en tant qu’association de police, c’est de faire beaucoup de prévention pour parler aussi d’éducation de nos fils et de nos filles et éradiquer ce fléau
Au cours des échanges hier soir, un point complet des dispositifs de prise en charge et d'accompagnement a été réalisé mais il a surtout été question des perspectives d'avenir pour rendre cette lutte encore plus efficace.
Information et estime de soi
La prévention et le regard de la société sur les victimes étaient au coeur des pistes de solutions à explorer parallèlement aux autres dispositifs.
Christiane Gaspard Méride, la présidente de l'association Force qui accueille les victimes souligne les avancées de ces dernières années sans oublier qu'il reste encore beaucoup à faire.
Avec l’information qui est diffusée et les lois qui protègent aujourd’hui les femmes, elles sont informées de leurs droits. Il y a des points repères, tant au niveau juridique que de l’accompagnement, où elles peuvent s’adresser, et c’est une avancée. Les choses ont changé mais c’est un phénomène tellement tenace qu’il y aura beaucoup à faire, tant au niveau de l’information que de l’estime de soi
Il a aussi été question des avancées entreprises ces dernières années et des dispositifs qui ont vu le jour depuis que cette lutte est devenue une grande cause nationale en 2017.