Des « guides composteurs » bénévoles pour sensibiliser à l’usage du compost
La Cacem a identifié sur son territoire un certain nombre d’habitants utilisant le compost et bénéficiant déjà du kit proposé, afin qu’ils sensibilisent et aident d’autres usagers intéressés autour d’eux.
Depuis le 23 novembre, la Cacem (Communauté d’Agglomération du Centre de la Martinique) a mis à disposition pour son territoire un réseau de guides composteurs bénévoles.
Le but : accompagner les habitants dans l’installation de leur kit composteur que distribue la Cacem mais aussi aider à la compréhension des bonnes pratiques liées au compostage et à son utilisation.
Hazel-Lee Laitung, cheffe de service Prévention déchets et Economie circulaire à la Cacem, en dit plus sur ce réseau.
Ce réseau, c’est faire appel aux habitants du territoire qui pratiquent déjà le compostage, qui ont déjà un composteur. On leur a proposé de les former pour les accompagner plus en profondeur sur le compostage et l’accompagnement pour devenir des guides composteurs. Un guide composteur, qui est bénévole, a suivi une formation. Ensuite, on a élaboré avec eux une charte d’engagement. Sa démarche, c’est de partager et transmettre son savoir sur le compostage et, à la rigueur, convaincre de nouvelles personnes de passer à la pratique du compostage, en étant des relais de terrain
Pour rappel, le compostage permet de valoriser les déchets végétaux en les transformant en amendement pour la terre.
Une obligation légale au 31 décembre
Cette démarche a son importance puisque la pratique du compostage est aujourd’hui un enjeu fixé par le gouvernement. Au 31 décembre 2023, le tri à la source des biodéchets deviendra obligatoire.
C'est-à-dire que tous les producteurs de déchets en France (particuliers, administrations, collectivités, professionnels, etc.) devront disposer de solutions de tri à la source et de revalorisation de leurs biodéchets. Cela signifie aussi que la gestion se fait au plus près du lieu de production.
Le compostage permet de promouvoir des pratiques écologiques du jardinage, sans pesticide.
Des processus à connaître
Hazel-Lee Laitung revient sur les bienfaits du compost.
Le compost qui est produit environ au bout de 6 à 8 mois permet d’enrichir le sol et de pouvoir faire des plantations. Du moment qu’on a un jardin, on peut épandre le compost et il va amender le sol. Quand on jette ses déchets dans la poubelle à ordures ménagères, ils ne sont pas valorisés alors que si on pratique du compostage, on peut faire un retour au sol de la matière organique. Si on fait du jardinage, cela évite d’aller acheter en jardinerie de l’engrais pour ses plantes
Guy Melesan se dit écocitoyen depuis 20 ans et est devenu guide composteur car convaincu depuis longtemps par la démarche.
Il a ouvert les portes de son jardin pour montrer comment fabriquer du compost.
Quand j’ai débuté, j’étais très hésitant. Au début j’entassais des déchets du jardin et de cuisine mais je n’avais pas le résultat escompté. Ce n’est qu’après la formation que j’ai compris qu’il y avait un processus, quelques règles à respecter et des pratiques à mettre en place pour avoir un bon compost. Cela m’a permis d’avoir de meilleurs rendements et des fruits plus sains
À ÉCOUTER Guy Melesan nous ouvre les portes de son jardin
√ Pour obtenir son composteur et contacter le réseau de guide, vous pouvez vous rendre directement sur le site de la Cacem.