Le ministre de la Santé de Sainte-Lucie en visite au CHUM
La coopération médicale entre le CHU et l'île de Sainte-Lucie était au cœur de cette visite ministérielle.
Le ministre de la santé, Jean-Baptiste Moses de Sainte-Lucie était reçu hier (vendredi) à partir de 14h au CHUM. Un moment d’échange pour renforcer la coopération entre les deux îles et évoquer notamment les modalités de prise en charge des ressortissants de Sainte-Lucie au sein des infrastructures martiniquaises.
Le SAMU, les urgences, la Cardiologie, ou encore l’Institut Caribéen d’Imagerie Nucléaire ont été présentés au ministre sainte-lucien.
Jean-Baptiste Moses, a précisé les objectifs de cette visite :
Nous voulons savoir comment les Sainte-Luciens peuvent optimiser la façon dont ils utilisent le service hospitalier en Martinique, pour que nous soyons certains que lorsqu'ils en bénéficient, ils le font de la meilleure façon possible. Mais nous voulons aussi renforcer notre connaissance des nouveaux services, comme la médecine nucléaire. Nous voulons savoir comment nous pouvons en profiter, car c'est très coûteux et nous avons une petite population. Donc, si nos frères et sœurs de Martinique ont ce genre d'équipement, c'est une très bonne opportunité pour nous et pour l'Organisation des États de la Caraïbe orientale en général de pouvoir en profiter. Cette visite, c'est une façon de nous assurer d'avoir toutes les garanties dans tous ces domaines
Christelle Outreman, chargée des relations internationales au CHU de Martinique, évoque la nature des relations avec Sainte-Lucie :
C'était vraiment un temps de travail pour nous, les écouter, savoir comment ils voient la coopération, sur quels axes on continue, sur quels axes aussi on décide de travailler ensemble pour le futur. Et puis aussi au niveau du soin, c'est-à-dire qu'il y a la coopération, les actions de coopération. Et puis, il y a le soin aux patients internationaux, aux patients étrangers, aux patients Saint-Luciens, qui représente un grand nombre de patients internationaux qu'on accueille. Les Saint-Luciens sont nombreux, ils sont juste en face. Et puis, il y a cette relation de travail entre médecins qui fait que spontanément, pour certaines pathologies, pour des cas très difficiles, ils s'adressent au CHUM. L'idée, c'est aussi de rendre le parcours du patient international entrant pour soins, que ce soit pour soins programmés ou pour soins urgents, plus lisible, éventuellement plus rapide et plus efficient
La médecine nucléaire est un enjeu fondamental dans la région en matière de diagnostique. D'autres sujets comme les morsures de serpent font partie des pistes de collaboration. C'est que dit François Roques Président de la commission médicale d’établissement du CHU de la Martinique.
On va pouvoir offrir tout autour de nous des investigations diagnostiques qu'on ne pouvait pas faire, absolument même pas pour nous, et dont ces gens-là qui sont tout autour de nous ne pouvaient pas bénéficier. Donc ça, c'est l'un des aspects. Mais il y a de la coopération médicale. On aimerait aussi que des médecins puissent venir travailler chez nous. Donc on a des pistes pour ça, pour travailler aussi éventuellement chez eux. Et puis, on a des maladies qui sont communes, des problèmes qui sont communs avec les sargasses, la brume de sable. On a des sujets qu'on partage avec eux comme les morsures de serpents. Donc, on a tous ceux qui s'intéressent à la santé environnementale. Et il y en a des deux côtés du canal de Sainte-Lucie, ils travaillent ensemble et ils produisent beaucoup d'activités médicales, scientifiques