MAEC, des aides pour inciter les agriculteurs à des pratiques plus vertueuses
La Chambre d’Agriculture a présenté les aides MAEC (Mesures agro-environnementales et climatiques) en début de semaine au François. Versées pendant 1 à 5 ans, elles peuvent atteindre plusieurs milliers d’euros.
Inciter les agriculteurs à adopter des pratiques plus vertueuses : c’est l’objectif que se sont fixées l’Union européenne et la France. Des aides spécifiques regroupées dans les mesures agro-environnementales et climatiques, appelées MAEC sont disponibles sur la base du volontariat.
Elles concernent des cultures aussi diverses que la canne à sucre, la banane, le maraîchage, mais aussi la protection du bovin créole. Des MAEC qui peuvent atteindre plusieurs milliers d’euros, versées pendant 1 à 5 ans.
En début de semaine, la chambre d’agriculture organisait une réunion d’information à Saint-François pour la programmation 2023-2027 qui est dotée d’une enveloppe de 5,9 millions d’euros.
Des avis mitigés
Sully Sizam-Bastareaud, gérant de l’Art paysan a signé en 2020 un contrat de 5 ans pour bénéficier des MAEC. Dans son cas, ces aides s’élèvent à plus de 7 000 euros par an. Il cultive de la pastèque, patate douce et des fruits sur 30 hectares avec des pratiques plus respectueuses de l’environnement.
J’étais dans un milieu où il y avait beaucoup de contraintes climatiques (problèmes de sol, Ph élevé…) donc j’ai commencé progressivement à faire des apports de matières organiques, de compost et à avoir une gestion de l’enherbement différente. J’ai souscrit à ces mesures agro-environnementales qui collaient à mes pratiques et ça m’a conforté dans le fait que j’étais dans la bonne voie. Ce sont des incitations financières qui vont dans le sens d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement. Ça permet de s’équiper en petits matériels, de payer les frais de main d’œuvre supplémentaire donc c’est un bilan positif
Cédric Anoumantou a un verger dans la commune du Moule. Lui aussi a signé un contrat de 5 ans pour bénéficier des MAEC pour 1 hectare. Il regrette que les montants qui lui sont accordés soient dérisoires.
Les nouvelles mesures sont très contraignantes. On ne peut pas dire aux agriculteurs, du jour au lendemain, de changer leurs pratiques. Pour moi, ces aides sont dérisoires. Je ne passe pas de désherbant alors j’utilise tout ce qui est mécanique, débroussailleuse et tondeuse, ça ne me rentabilise pas sur ça. Si on veut inciter tous les agriculteurs à passer aux MAEC, il faut que les agriculteurs s’y retrouvent