Menacée avec une arme à feu, elle envisage de poursuivre la relation

Par 16/11/2023 - 05:00

Encore des violences conjugales évoquées ce mercredi après-midi (15 novembre) en comparution immédiate. Un prévenu de 29 ans était poursuivi pour avoir menacé au moins à deux reprises son ancienne compagne avec une arme de poing, entre septembre et octobre à Pointe-à-Pitre. L’individu accusait la victime d’infidélité. Il a été incarcéré malgré le témoignage en sa faveur de celle qui avait déposé plainte.

    Menacée avec une arme à feu, elle envisage de poursuivre la relation

Violences conjugales et arme à feu, deux éléments qui ne font pas l’unanimité en ce moment auprès des autorités judiciaires. Le 9 octobre dernier, Jason Bernis 29 ans, avait escaladé le balcon du premier étage de son ex-compagne pour demander des comptes. Sauf que le ton serait monté et l’individu aurait alors sorti une arme à feu avant de poser le canon sur son flanc. En cause, des soupçons d’infidélité.

Pas la première fois

Ce n’est pas la première fois qu’il agit ainsi, en septembre déjà, il avait fait pareil mais en visant la tête. Heureusement, pas de passage à l’acte et pas de blessé, jusqu’à présent. Jugé en comparution à délai différé, le mis en cause s’était de lui-même rendu après la plainte déposée par la victime. Des interrogations se sont posées quant à l’arme remise à la police, car elle ne correspondrait pas à la description fournie au départ. Un pistolet d’alarme alors qu'il s'agirait d’un calibre 45. 

La victime revient sur ses accusations

Les poursuites restent cependant les mêmes à savoir des violences aggravées. Sauf qu’à l’audience, l’ancienne copine est revenue sur ses accusations indiquant ne plus être sûre des détails dévoilés, "Ce n’est pas un mauvais gars", elle l’aime quand même au point de vouloir poursuivre la relation. Elle ne s’est donc pas constituée partie civile ce qui aurait permis d'étayer les réquisitions du Parquet. 

Prison ferme et maintien en détention

Y a t-il eu des pressions depuis ? Se sont demandés les magistrats. Les faits restent constitués pour le Procureur de la République. Ce dernier a proposé 3 ans de prison. L'avocat du prévenu, Maître Antoine LeScolan, a tenté par tous les moyens d'éviter l'incarcération en évoquant le parcours difficile, les conditions de détention indignes. Les juges ont opté pour 2 ans dont 1 avec sursis probatoire, interdiction de contacts avec la jeune femme afin de la protéger. Elle qui pourtant n'avait rien demandé au tribunal.

 

 


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