Les planteurs de bananes attendent des réponses du gouvernement

La mobilisation des producteurs de banane continue. Après leur action coup de poing en début de semaine, ils ne comptent pas baisser la garde.

Ce vendredi, ils attendaient des réponses, 48 heures après leur rencontre avec la direction de l’alimentation de l’agriculture et de la forêt.

Les planteurs martiniquais ont finalement engagé des négociations avec le gouvernement. 

Alexis Gouyé, président de BANAMART, est confiant sur la suite des discussions.

Je pense qu'ils ont enfin compris qu'il y avait un réel problème et qu'il fallait le traiter. On a beaucoup échangé avec les membres du cabinet du ministre de l'Agriculture et il y a un réel changement de paradigme. Maintenant, nous sommes dans l'attente d'une réponse. Ils nous ont demandé quelques jours de plus parce que quand même, ce sont des sujets qui sont importants et qui doivent être bien analysés, même si ça va faire maintenant un an qu'ils sont sur la table

Des échanges constructifs donc selon les agriculteurs, et la promesse de propositions chiffrées d’ici le milieu de semaine prochaine.

On a demandé à ce que les circonstances exceptionnelles soient activées pour la tempête Bret que nous avons subie il y a trois mois ou quatre mois maintenant et pour laquelle nous avons perdu encore 20 000 tonnes de bananes et pour laquelle nous avons une situation sanitaire qui est catastrophique dans nos exploitations à cause de ça. Enfin, pour ce qui concerne les fonds ukrainiens qui ont été annoncés pour toutes les filières d'agricoles des RUP et sauf pour la banane qui en avait été exclue d'office, nous allons pouvoir abonder à ce fond. Au dernier moment, ils nous avaient annoncé qu'ils mettraient en place un plafond, ce que nous avons catégoriquement refusé

 Alexis Gouyé assure que la filière pourrait perdre jusqu'à 37 millions d'euros cette année. En plus des demandes de fonds, il estime que les planteurs de bananes doivent bénéficier d'un moratoire à long terme sur les charges sociales.