« Île Dancing for nature » et « Lilet Serkey » : 2 courts-métrages à voir ce samedi
Dans le cadre de la 18ème édition du CinéMartinique Festival (13 au 21 octobre), la rédaction de RCI vous propose un focus sur deux courts-métrages martiniquais diffusés ce samedi 14 à Tropiques Atrium.
Deux courts-métrages réalisés en Martinique et qui abordent des thématiques martiniquaises sont diffusés aujourd’hui à Tropiques Atrium. L’un est en compétition (« Lilet Serkey »), l’autre est diffusé en avant-première d’un film en compétition. Présentation.
« Île Dancing for nature »
« Île Dancing for nature » est un court-métrage qui allie danse, musique et slame sur le thème de la situation et la conservation du littoral en Martinique.
Au travers de ce film, le trio Lucas Pelus (réalisateur), Anissa Zapata (danseuse et chorégraphe), Lola (slameuse) cherche à sensibiliser tout un chacun en y mettant une forme d’art afin d’éviter toute moralisation.
Le film est diffusé à Tropiques Atrium à 18h15 ce samedi 14 octobre, en avant-première du film « Le règne animal » de Thomas Cailley avec Romain Duris.
Pour la slameuse Lola, l’art pour aborder ce thème est un moyen d’immerger le spectateur dans l’univers et la problématique.
Avec les vues vidéographiques de Lucas où il utilise aussi le drone, il y a beaucoup de mouvements d’images, ajouté au mouvement d’Anissa qui alimente tout ça, plus la parole, l’idée, c’est vraiment de se plonger dans l’impression globale de la Martinique, de ce que ça signifie, de ce qu’on aime, de leur personnifier aussi par ses mouvements saccadés aussi, ses côtes fracassées… J’ai voulu travailler sur cette image de la Martinique qui est aussi un être vivant.
Dans ce film, le réalisateur a souhaité parler de la sauvegarde des fonds et du littoral, en Martinique mais aussi de façon mondiale pour sensibiliser à sa sauvegarde et au fait que sous l’eau et hors de l’eau, il existe beaucoup de pollution et d’érosion aussi.
Si on ne fait rien aujourd’hui, il va y avoir des catastrophes que l’on voit déjà dans beaucoup d’îles et on veut sensibiliser les décideurs à cela. L’écriture du slam, par exemple, a été un moment de passage par la poésie pour ne pas forcément aller vers quelque chose de trop didactique pour dire quoi faire et comment faire
« Lilet Serkey »
« Lilet Serkey » (le cimetière marin) est le premier lauréat de la bourse d’aide à la production de court-métrage créée il y a 5 ans, dans le cadre du festival CinéMartinique Festival. Ce film de Mark Sylver alias Junsunn Lo est diffusé à 17h30, ce samedi.
Steve Zébina, le responsable cinéma de Tropiques Atrium, revient sur la génèse de ce projet.
Il y a 5 ans, Alfred Alexandre nous proposait ce scénario qui s’appelait à l’époque « Le cimetière marin » avec un réalisateur qui avait déjà proposé beaucoup de films, Junsunn Lo. Et c’est une histoire qui a ravi à l’unanimité tout le comité de sélection d’une part et tout le jury de cette bourse. Aujourd’hui, nous sommes très fier et très émus de présenter ce film, qui s’appelle maintenant « Lilet Serkey ». Il a été tourné en Martinique avec des techniciens martiniquais, des comédiens martiniquais. Il a une vraie ambition esthétique, politique presque. Et ça va être une belle surprise, un beau moment de cinéma. Et il fait aussi partie de la compétition. C’est une dynamique vertueuse, on peut accompagner une idée et avoir une œuvre qui va rencontrer son public à l’occasion du festival