Air Antilles : « ce ne sont pas les salariés qui ont mené l’entreprise à la liquidation »
Après le coup de théâtre d’hier (jeudi 28 septembre), les 300 salariés du groupe Caire attendent avec inquiétude la décision du tribunal de commerce de Pointe-à-Pitre quant à l’avenir d’Air Antilles et d’Air Guyane.
C’est aujourd’hui que le tribunal mixte de commerce de Pointe-à-Pitre doit se prononcer dans le dossier Air Antilles-Air Guyane. Après le coup de théâtre de ce jeudi où la société CAFOM, favori pour la reprise du transporteur aérien, a annoncé qu’elle retirait son offre, il ne reste plus que l’offre conjointe CIPIM-Collectivité de Saint-Martin.
Le tribunal peut malgré tout se déclarer en faveur d’une liquidation judiciaire. Les salariés et leurs représentants se montrent très prudents.
Mélissa Germé, délégué syndical du SNPNC FO, souhaite rétablir quelques vérités avant la décision judiciaire.
L’attente a toujours été la même, elle sera toujours la même : c’est-à-dire, sauver l’entreprise, sauver des emplois et avoir un climat social apaisé et une entreprise qui fonctionne financièrement car on sait qu’elle peut fonctionner si elle est bien dirigée
La gestion de l'entreprise pointée du doigt
Le 2 août dernier, après l’état de cessation des paiements déposé par Eric Koury, le dirigeant, de l’entreprise, le tribunal mixte de commerce de Pointe-à-Pitre a prononcé la mise mise en liquidation judiciaire de l’entreprise, avec poursuite d’activité de deux mois le temps de lancer un appel à repreneurs.
Quasiment à l’issue de l’échéance, le tribunal aura donc une seule offre entre les mains, ce vendredi, lors de son délibéré.
Les salariés d’Air Antilles n’ont pas mené Air Antilles à une liquidation judiciaire. Elle a été menée à la liquidation car la façon de diriger cette entreprise financièrement est telle qu’elle se retrouve dans un gouffre et endettée. Ce ne sont pas les salariés qui ont mené vers cette procédure. Et ça, c’est quelque chose qu’il faut accepter d’entendre