Un nombre d'avortements en hausse en Outre-mer, sauf en Guadeloupe
Le 28 septembre est la journée mondiale de lutte pour le droit à l’avortement. La DREES, la Direction de la Recherche, des Etudes, de l'Evaluation et des Statistiques, a publié une étude.
Après une baisse en 2020 et 2021 liée à la crise sanitaire, le nombre d'interruptions volontaires de grossesse a augmenté l'an dernier en France, avec plus de 234 000 IVG enregistrées. Selon la DREES, "les taux de recours augmentent dans toutes les régions métropolitaines". Un constat que l'on peut aussi faire pour les DROM "malgré des niveaux déjà élevés", avec des taux qui sont passés en moyenne "de 28,9 pour 1000" (1000 femmes âgées de 15 à 49 ans) en 2021 à 30,7 pour 1000 en 2022". C'est en Guyane qu'il est le plus élevé, à 48,7 pour 1000. A titre de comparaison, le taux de recours dans toute la France est de 16,2 pour 1000.
Situation inversée en Guadeloupe
La Guadeloupe est le seul territoire qui enregistre une diminution du nombre d'IVG entre 2021 et 2022, avec un taux de recours de 40,6 IVG pour 1000 femmes l'an dernier, en diminution de 1,4 point. Dans l'archipel, 3207 IVG ont ainsi été réalisées en 2022, soit 200 de moins que l'année précédente. En Martinique en revanche, environ 200 avortements de plus ont été comptabilisés (2189), mais avec un taux de recours qui atteint 31,3%.
Depuis mars 2022, le délai légal pour une IVG a été allongé. Les femmes peuvent désormais décider d'interrompre leur grossesse jusqu'à la fin de la 14ème semaine. Emmanuel Macron s'était engagé en mars dernier à inscrire le droit à l'avortement dans la Constitution, comme le réclament les associations.