En Guyane, l’État s'organise pour pallier la fin des liaisons Air Guyane
Le tribunal mixte de commerce de Pointe-à-Pitre doit rendre sa décision demain (29 septembre), dans le dossier Caire (Air Antilles et Air Guyane). Ce qui suscite des inquiétudes du côté de la Guyane mais aussi, en interne, du côté des salariés de l’entreprise où les avis divergent sur les offres de reprise.
Le tribunal mixte de commerce de Pointe-à-Pitre doit rendre sa décision vendredi concernant la reprise du groupe Caire, la société-mère d’Air Guyane et d’Air Antilles.
Si l’offre globale concernant la Guyane et les Antilles venait à être rejetée, l’unique lien des communes isolées avec le littoral serait coupé. Ce qui compliquerait la vie de 40 000 habitants.
Le préfet Antoine Poussier a donc décidé d’anticiper l’éventuelle rupture des liaisons aériennes.
Deux décisions ont été prises : d’une part, coordonner l’ensemble des besoins exprimés en matière de mission essentielle par les maires. C’est l’État-Major interministériel de zone placée sous mon autorité qui assurera la collecte des demandes. Et ensuite, utiliser l’ensemble des moyens disponibles. La collectivité territoriale de Guyane m’a dit qu’elle envisageait des affrètements. L’ensemble des aéronefs de l’État pourront aussi être utilisés, parfois de manière opportuniste pour assurer le transport des biens et des personnes
Les deux sociétés d’hélicoptère privées seront également utilisées pour les transports sanitaires. Elles le sont déjà, actuellement, pour les évacuations sanitaires.
Décision ce vendredi
C’est donc demain vendredi (29 septembre) que la décision du tribunal mixte de commerce de Pointe-à-Pitre sera rendue.
En début de semaine, une partie des salariés, représentée par 4 syndicats, a exprimé sa position défavorable au projet de reprise de Cafom, qui comprend l’ensemble du périmètre Antilles-Guyane.
Dans un autre entretien à RCI, Jacky Flandrina, superviseur de l’escale Pointe-à-Pitre et « représentant du collectif du personnel au sol Air Antilles » apporte un écho différent.
Pour nous, le projet Cafom est le mieux abouti. L’autre offre (Ndlr : celui de CIPIM / Collectivité de Saint-Martin) ne nous semble pas satisfaisante, dans la mesure où elle se concentre uniquement sur un axe Saint-Martin / Fort-de-France / Pointe-à-Pitre. Comment vont faire les camarades qui vont rester sur le carreau en Guyane ? Le projet Cafom est beaucoup plus ambitieux