Drépanocytose : concert de solidarité pour lutter contre la maladie
Une nouvelle édition du Drépaction a eu lieu hier soir à La Cigale, à Paris.
"Est-ce que la cour dort ?", a traditionnellement lancé Steven Morris sur scène au début du concert. Assurément non. Ce vendredi soir, il n'aura pas fallu bien longtemps pour que la fosse de la mythique salle se remplisse d'un public enthousiaste. Sur scène, les artistes se sont succédé pour évidemment mettre l'ambiance mais aussi montrer leur soutien à la cause.
"Je suis porteur sain de la drépanocytose et mon fils a l'elliptocytose qui est une forme de la drépanocytose, expliquait Axel Tony, donc c'est important d'être là, ça me tient à coeur pour que cette cause soit reconnue, que l'on puisse aider les malades et que tout le monde se sente concerné".
"J'ai des proches qui sont gravement touchés, j'ai perdu un ami de la drépanocytose donc pour moi, c'était un devoir d'être là", indiquait de son côté Tiwony à sa sortie de scène.
JFP n'a pas non plus hésité à intégrer ce plateau concocté par Medhy Custos.
C'est une cause qui nous rassemble tous, surtout en tant que noirs car nous sommes les principaux touchés. Alors il faut partager, être la voix des malades
Montrer la maladie pour connaître son ennemi
C'est justement le thème de la lumière qui a été retenu cette année par l'APIPD, l'Association pour la l'Information et la Prévention de la Drépanocytose. Une manière de donner un coup de projecteur sur ce mal qui touche des millions de personnes à travers le monde, en faisant déjà la maladie génétique la plus répandue au monde mais avec des cas en augmentation constante. La présidente Jenny Hippocrate-Fixy :
Les malades sont souvent cachés, confinés dans leurs corps et leurs esprits, dans les familles alors parler de lumière c'est montrer la maladie, même si c'est la laideur, car il faut connaître son ennemi ! Et quand on le connaît cet ennemi, la bataille est à moitié gagnée
Et si les espoirs de guérison existent aujourd'hui, avec la thérapie génique, il faut des dons pour accélérer la recherche. "L'argent, le nerf de la guerre, s'il n'y en a pas on ne peut rien faire", soupire Jenny Hippocrate-Fixy, regrettant les faibles dons lors de cette soirée et le manque de soutien de certains artistes qui refuseraient de se produire bénévolement.
Deux autres concerts de solidarité sont prévus aux Antilles : les 14 et 21 octobre, en Martinique puis en Guadeloupe.