Air Antilles et Air Guyane : quatre des six repreneurs ont amélioré leurs offres
Six offres avaient été déposées avant la date butoir du 1er septembre pour les reprises des sociétés du groupe Caire. Seulement quatre d’entre elles ont été améliorées ou précisées, avant la date limite fixée à ce lundi (18 septembre).
Les 300 salariés du groupe Caire seront bientôt fixés sur leur sort. L’audience de reprise des sociétés Air Antilles et Air Guyane est fixée ce jeudi (21 septembre) devant le tribunal mixte de commerce de Pointe-à-Pitre.
Six offres de reprises, à la fois globales et partielles, pourraient être présentées ce jeudi. Six, c’est en tout cas, le nombre de repreneurs déclarés lors de la date butoir de dépôt des offres de reprises, fixée au 1er septembre, lors de la décision de liquidation du groupe Caire.
Les candidats à la reprise ainsi enregistrés et déclarés avaient jusqu’à hier, lundi 18 septembre, pour améliorer leurs offres.
Selon nos éléments, seuls 4 des 6 en lice auraient « amélioré ou précisé » leurs offres.
À noter que, parmi les 6 candidats, seuls deux d’entre eux proposent de reprendre l’ensemble du périmètre avec une offre globale.
Seules deux offres de reprise globale
Il s’agit, d’une part, du groupe Cafom de l'homme d'affaires André Saada, spécialisé dans le secteur de la distribution et l'aménagement de la maison, qui proposait initialement la reprise de 150 salariés sur les 300 que compte Caire. Proche d'Eric Koury, l'ancien PDG de Caire, André Saada apparaît dans l’actionnariat de Caire et de Corsair.
La seconde offre globale est présentée par la société d’investissement Deem World Investment présente à Dubaï, en Chine ou encore en Afrique et qui affiche une volonté de développement dans de nombreux secteurs d'activité, dont l'aérien. L'offre est portée par son président, Yves-Bernard Metalo et son directeur du management pour l’Union Européenne et les Caraïbes, Anthony Cyprien.
La proposition apparaît socialement et financièrement plus intéressante que celle de Cafom mais poserait questions sur son modèle économique encore flou.
Quatre offres partielles
Quatre autres offres sont entre les mains du tribunal de commerce de Pointe-à-Pitre mais ne portent que sur une reprise partielle du groupe Caire.
Parmi elles, celle portée par la collectivité de Saint-Martin sur Air Antilles. Associée au groupe Edeis qui exploite l'aéroport de Grand Case Espérance, la collectivité se positionne sur « une reprise partielle de l’exploitation qui concerne des avions de la flotte et la sauvegarde d’environ 80 emplois ». Elle envisage de créer une Société d’Économie Mixte (SEM).
Une seconde offre concerne uniquement la société Air Antilles. Elle est portée par la société Butterfly Air Group, basée en Guadeloupe et spécialisée dans la location et location-bail de matériels de transport aérien. À sa tête de cette entreprise créée en 2022 : un ancien pilote d’Air Antilles, Gérald Naine.
Concernant ces deux offres partielles, le tribunal pourrait s'intéresser à la question des agréments nécessaires (notamment le Certificat de Transport de Passagers qu'aucune ne détient en l'état).
Les deux dernières offres de reprise concerneraient exclusivement Air Guyane. Ce qui poserait problème puisqu’il parait impossible à un repreneur de se positionner uniquement sur une filiale, Air Guyane en l’occurrence, sans reprendre tout ou partie de l’activité de la maison-mère du groupe Caire.