Guadeloupe : Plus de 200 cas de harcèlement scolaire signalés

Par 19/09/2023 - 14:21 • Mis à jour le 21/02/2024 - 10:49

En Guadeloupe, comme beaucoup d’autres régions, une augmentation alarmante des cas de harcèlement scolaire a été observée au cours de l'année 2022-2023.

    Guadeloupe : Plus de 200 cas de harcèlement scolaire signalés
Augmentation des cas de harcèlement en Guadeloupe.

Le ton est donné. Pour la première ministre, le harcèlement sera une « priorité absolue» en ce début d’année scolaire 2023-2024. Après le suicide d’un adolescent d'origine guadeloupéenne de 15 ans au lendemain de la rentrée, Elisabeth Borne avait déjà annoncé la mise en place d’un Plan harcèlement le 17 septembre. Le lendemain, Gabriel Attal, ministre de l’éducation, a, à son tour, demandé aux recteurs un « électrochoc à tous les niveaux » sur le sujet.

Localement, plus de 200 incidents ont été recensés entre septembre 2022 et juin 2023, révélant ainsi l'ampleur du problème qui nécessite de prendre des mesures immédiates pour protéger les élèves.

Comme le montre le témoignage de cette maman guadeloupéenne, dans certains cas, ce harcèlement se traduit par des moqueries, des insultes qui prennent de l’ampleur jusqu’à isoler complètement la victime. Sa fille a été victime de harcèlement  : 

C’est un moment où on se sent extrêmement seul. On se sent extrêmement délaissé. L’enfant lui-même ne se sent pas écouté et à tendance à croire que c’est le lui le responsable.

Selon Valérie Aricique, référente académique harcèlement scolaire, le harcèlement scolaire est pris très au sérieux par les personnels des établissements et du Rectorat. Bien plus, l’institution s’attaque également au cyberharcèlement sur les réseaux sociaux, de plus en plus répandu chez les jeunes :

Nous invitons les familles, les élèves, à faire des captures d'écran pour nous permettre, au niveau des établissements, de prendre toutes les mesures nécessaires en termes de sanctions disciplinaires pour que les élèves auteurs soient aussi mis face à leurs responsabilités.

Concernant le protocole proposé actuellement, il s’agit de recevoir la victime et les élèves témoins « dans deux temps distincts ». Ensuite, une rencontre avec les parents d’élèves est organisée pour caractériser les faits. Enfin, les chefs d’établissement sont interrogés et ils reçoivent des préconisations afin de gérer la crise.

A l’échelle nationale, l’une des solutions de prévention évoquée par le ministre de l’Éducation est la mise en place de cours d’empathie. Une solution difficilement applicable en Guadeloupe où 250 enseignants manquent encore dans les établissements en ce début d’année scolaire.

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