Bras de fer entre l'UD-FO Guadeloupe et les instances nationales du syndicat

Par 10/06/2017 - 12:34 • Mis à jour le 18/06/2019 - 14:48

Une décision des instances confédérales de FO au plan national est désormais opposable à l’UD-FO Guadeloupe. Conséquence de supposées dysfonctionnements pointés du doigt depuis plusieurs mois, l’union départementale de l’organisation n’a plus le droit de se revendiquer comme telle, ni d’utiliser la dénomination du syndicat. Le secrétaire général Max Evariste conteste avec force.

    Bras de fer entre l'UD-FO  Guadeloupe et les instances nationales du syndicat

Le courrier adressé par les instances nationales de FO au secrétaire départemental du syndicat en Guadeloupe, est on ne peut plus clair. « Malgré plusieurs relances et actions en justice, vous n’avez répondu à aucunes demandes confédérales et vous n’avez procédé à aucune régularisation pouvant justifier de la remise en route de l’UD FO de Guadeloupe » peut-on lire dans ce document signé des mains de la secrétaire confédérale Michèle Biaggi.  Laquelle, ajoute informer l’intéressé que, « conformément à la délibération de la Commission Exécutive du 18 juin 2015 et aux statuts confédéraux, que la Confédération Générale du Travail Force Ouvrière ne lui autorise plus à utiliser ni le sigle ni le label Force Ouvrière, FO, Cgt Force Ouvrière et tout autre appellation contenant FO ou Force Ouvrière, à compter de ce jour ».  Et Le Bureau Confédéral de FO national, de demander  au secrétaire départemental Max Evariste,  « de lui remettre tous les documents administratifs et comptables concernant l’Union Départementale Force Ouvrière de Guadeloupe », avant de conclure en ces termes, « l’utilisation du sigle et du label FO vous expose à de nouvelles poursuites judiciaires ».  Fin de citation.

lettre FO

Décision contestée

Réagissant à cette charge qu’il estime orientée sur sa personne, Max Evariste conteste ce qu’il qualifie de décision illégale. Le secrétaire départemental de FO, qui affirme demeurer en fonction, annonce une riposte et dénonce des représailles consécutives à l’adhésion de son organisation au LKP depuis 2009. Il révèle en outre que les instances nationales de FO ne versent plus de subventions à l’union départementale depuis bientôt deux ans, pour permettre de payer les salaires, ajoutant qu’il a été contraint de reprendre son travail à mi-temps. Max Evariste évoque enfin une stratégie à l’œuvre visant à l’écarter du secrétariat départemental de FO-Guadeloupe.

Quoi qu’il en soit, l’injonction des instances nationales de Force Ouvrière datée du 23 mai dernier, est un sacré coup dur pour la représentation locale  - jusqu’ici – de Force Ouvrière en Guadeloupe.


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