En Martinique, des initiatives « antigaspi » pour lutter contre le gaspillage alimentaire
Du pain ou des viennoiseries de la veille, vendus en lots à des prix préférentiels… Des barquettes à moindre coût après le buffet du soir dans un hôtel. Pour lutter contre le gaspillage alimentaire, certaines structures innovent. Notre Dossier du jour.
Quand on cuisine : il y a ce qui est consommé et ce qui file tout droit dans à la poubelle : « les restes ».
Pour lutter contre le gaspillage alimentaire, certains lieux de vente de produits de restauration ont mis en place des concepts anti-gaspillage.
Le but est de permettre au consommateur d’avoir un produit de qualité à moindre prix.
À la boulangerie-pâtisserie de Chateauboeuf par exemple, les gérants ont décidé d’éviter au maximum le gaspillage alimentaire.
Paniers « antigaspi »
Chaque jour, des paniers antigaspi à base pain ou de viennoiseries sont proposés à la clientèle à un tarif réduit. 4 à 6 invendus par variété de viennoiseries et un à deux pains différents de la veille sont ainsi reproposés à la clientèle.
C’est ce qu’explique Vincent Bridier, manager de la Fée Sylda à Chateauboeuf (Fort-de-France).
On essaie de limiter nos stocks pour ne pas faire que des produits de la veille. C’est une super idée de notre directrice générale, ça redonne vie à des produits. C’est aussi une manière de consommer différemment en ayant la même qualité de produits. On a un rapport qualité – prix qui est pas mal : un sportif, qui est à 4,50 euros va se retrouver dans les presque 3 euros. Donc, quelqu’un qui n’a pas forcément le budget peut se permettre le lendemain de manger la même qualité de pain. Avant, tout partait en pudding et le pain de la veille était tranché pour en faire des croutons. Tout ce qui est frais est trop délicat pour être repassé. On va uniquement repasser ce qui est cuit et des produits secs
Aux Trois-Îlets, l’hôtel Bambou s’inscrit dans une démarche éco-responsable depuis 2015. Pour contrer le gaspillage du buffet du soir, depuis avril, tout client extérieur peut récupérer pour 9 euros deux barquettes de nourriture.
Elodie Célestine, assistante responsabilité sociétale des entreprises à l’hôtel Bambou, indique que l’initiative a suscité un bel engouement.
On a eu beaucoup de retours au mois d’avril, c’était vraiment impressionnant. Les gens étaient là à l’heure, ils attendaient, patiemment. Là, ça commence à s’essouffler un peu mais nous sommes très contents. Il y a des clients qui viennent de partout
Depuis juillet 2021, les restaurants ont, eux, obligation de fournir un contenant pour emporter la nourriture.