Le tatouage, une tendance mais aussi une façon « de verbaliser quelque chose »
Tatouages XL, minimalistes ou symboliques : ils sont devenus très tendance ces dernières années. Selon une récente enquête américaine du « Pew Research Center », cette pratique est en plein essor aux États-Unis. 32% des adultes ont au moins un tatouage. En Guadeloupe aussi, les adeptes sont de plus en plus nombreux.
Un Français sur cinq serait aujourd'hui tatoué, soit 20% de la population. Un chiffre qui a doublé en 10 ans. Selon une récente enquête américaine du « Pew Research Center », cette pratique est également en plein essor aux États-Unis. 32% des adultes ont au moins un tatouage et, indique l’étude, dans 69% des cas, la motivation première pour se faire tatouer serait liée à l’expression d’un sentiment d'appartenance à une idée ou le souvenir d'une personne chère.
En Guadeloupe, les adeptes de l’encre indélébile semblent aussi de plus en plus nombreux. Mike Lopez , artiste tatoueur depuis 17 ans et gérant du shop Totems Tatoo Store confirme un réel engouement auprès d’un large public, « du cadre, à l’ouvrier, au touriste qui vient pour se faire un souvenir… ».
Le tatouage, c’est une démarche qui est propre à chacun et il y a des tonnes de raisons de se faire tatouer. Cela peut être quelque chose de complètement ornemental. Quelqu’un qui ne va pas forcément être sur la signification mais qui va vouloir porter des belles pièces. Il va y avoir les collectionneurs, qui font des tatouages « patch », plutôt petits mais un peu partout dès qu’ils vont quelque part, qu’ils rencontrent des artistes tatoueurs. On a aussi des tatouages en commun, en entre amis ou en famille. Cela peut être aussi pour marquer un événement. Le tatouage, c’est vraiment une façon de verbaliser quelque chose et nous, notre travail, c’est ensuite de mettre ça sur papier.
Toujours selon l'enquête américaine du « Pew Research Center », le tatouage est bien plus répandu chez les femmes (38%) que chez les hommes (27%), qui optent pour des tatouages aux designs populaires, aux motifs délicats ou impressionnants. À la fois en couleurs mais aussi en noir et blanc.
Le problème en ce moment, c’est que nous avons une nouvelle législation par rapport aux pigments de couleurs qui fait qu’on a beaucoup moins de choix et que les couleurs sont de moins bonne qualité. Elles pastellisent assez rapidement. Aujourd’hui, la tendance couleur est un peu en stand-by à cause de la norme européenne. Les gens continuent à avoir cette demande mais plus prononcée sur les petites pièces. Pour le reste, c’est quand même le noir et gris qui reste un classique et intemporel. J’ai l’habitude de tatouer toutes sortes de peaux. Avec l’expérience, on s’adapte. Sur les peaux plus foncées, on va partie sur des couleurs un peu plus chaudes. Sur les peaux un peu plus claires, on a un panel un peu plus large. Mais on arrive toujours à trouver des solutions et à faire ressortir les couleurs.
À ECOUTER Le reportage complet de Lynda Cayarcy