Un boa constrictor détenu illégalement saisi par la police aux Abymes
Les policiers, qui menaient une opération judiciaire hier matin (mercredi 9 août) ont été surpris de découvrir la présence de cette espèce protégée. Son propriétaire ne disposait pas des autorisations pour détenir un tel serpent.
Alors qu’ils intervenaient en perquisition, hier matin, les policiers ont fait une découverte assez insolite. Dans un domicile des Abymes, les fonctionnaires ont surpris la présence d’un boa constrictor d'une longueur de 1m70 et 10 kilos.
Le serpent qui vit généralement à l'état sauvage sur le continent américain a été soustrait à son détenteur et remis à la Police de l'environnement. Une procédure sera diligentée à l’encontre de celui qui détenait ce boa de façon illégale.
Pour rappel, en France, le commerce et la détention d'un animal non domestique tel qu'un boa, sont contrôlés par trois niveaux de règlementation : la Convention de Washington (CITES), la règlementation européenne (règlement CE 338/97) et la règlementation française (code de l'environnement et arrêtés du 8 octobre 2018 sur la détention d'animaux non domestiques.
Des obligations à respecter
Il est possible de détenir une espèce non domestique mais à condition de respecter la réglementation en vigueur souvent complexe et contraignante selon le statut de l’animal, son origine, sa dangerosité, l’utilisation faite. Un certain nombre d’espèces non-domestiques,comme le Python royal, le boa constrictor ou le serpent des blés (non CITES, Non UE) sont ainsi vendues couramment, sans obligation particulière, car non dangereux, peu ou pas menacées et faciles d’entretien.
Mais il faut toutefois répondre à au moins deux obligations. L’animal doit provenir d’un élevage autorisé ( particulier ou professionnel) et doit être accompagné au minimum d’un certificat de cession lors de l’achat / don. Il doit être identifié (sauf pour le serpent des blés) par un vétérinaire et enregistré sur la base données d’identification de la faune sauvage protégé (I-FAP).
En Guadeloupe, c’est le Pôle santé et protection des animaux, des végétaux et de l’environnement de la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) qui est compétent pour toutes ces questions.