La taxe foncière va encore grimper cette année
Mauvaise nouvelle en perspective pour les contribuables martiniquais. La taxe foncière devrait continuer à grimper en 2023. Et le montant de cet impôt, qui concerne les propriétaires mais pas les locataires, peut considérablement varier selon la commune où se situe le bien.
Au regard de la moyenne nationale (augmentation minimum de 7,1 %), les foyers redevables de la taxe foncière ont des raisons d'être fatalistes. La Direction régionale des finances publiques n'a pas encore dévoilé les données précises pour 2023 mais, selon nos indiscrétions, la Martinique devrait suivre la tendance nationale.
Dans certaines agglomérations, l'augmentation pourrait dépasser les 24 % comme à Grenoble, voir même +51 % pour l'agglomération parisienne.
De fortes disparités sont observées puisque les villes ont la liberté de fixer le montant de cet impôt. Mais ont-elles toujours le choix ? Justin Pamphile, président de l’association des maires de Martinique, apporte son éclairage.
De ce que je vois, les augmentations sont de 7, 8, 9, maximum 10%. Ce ne sont pas des augmentations considérables. Les communes ont plus un réflexe de réduire leurs trains de vie, les charges. On nous a demandé à un moment donné de participer à l’effort national pour réduire les dépenses publiques. Les communes, globalement, le font. Je ne suis pas sûr que l’Etat fasse les mêmes efforts que nous
Selon lui, en l'état, cette hausse s'avère nécessaire pour les communes afin de tenir leur budget de fonctionnement et investir.
Je ne justifie pas une augmentation par les communes, mais si on veut tenir l’équilibre, faire fonctionner le quotidien, payer les salaires, investir, il faut que les recettes puissent permettre d’équilibrer le budget. L’investissement public tient aujourd’hui l’économie martiniquaise et sert à faire fonctionner cette économie qui est déjà suffisamment moribonde
Cette flambée de la taxe foncière s'explique aussi cette année par la revalorisation des valeurs locatives cadastrales. Il s’agit du loyer annuel théorique que le propriétaire pourrait tirer du bien s'il était loué. Cette valeur locative cadastrale sert de base à l'imposition de la taxe foncière.