L’agence Oka fait rayonner les chefs cuisiniers africains et antillais à travers les territoires

Après une dizaine d’années, Samuel Toutou Mpondo est de retour en terre antillaise. C’est à l’occasion de l’organisation d’un dîner pour la délégation ivoirienne lors du Rallye de la Martinique que Samuel Toutou Mpondo a été sollicité. Avec la société Oka, qu’il a fondé et en partenariat avec l’association Adinkra International, il a fait venir un chef ivoirien pour un dîner de clôture réunissant une quarantaine de convives.

Créer du lien

Il faut dire que pour lui, que ce soit à Paris, en Afrique ou en Martinique, l’organisation d’événement culinaire n’a plus trop de secrets. Car tel est le but d’Oka. Brunchs, dîners, festivals, l’idée de cette entreprise qui fait aussi office d’agence est de mettre en avant les savoir-faire, les spécialités culinaires et les chefs cuisiniers africains et antillais à l’international. C’est ainsi que l’aventure a commencé en 2022 au Cameroun.

Samuel Toutou Mpondo :

L’objectif d’Oka c’est de mettre en avant des chefs issus de la diaspora que ce soit Africaine ou Caribéenne, sur plusieurs marchés de niche comme le marché africain et caribéen. Le but c’est de faire des échanges. Par exemple, ramener un chef guadeloupéen en Côte d’Ivoire ou un chef ivoirien en Martinique et autres.

Sa volonté est de créer du lien :

C’est créer un lien fort entre les caraïbe et l’Afrique, car je suis originaire de ces deux endroits et cela me tient à cœur, car on se ressemble sur beaucoup de choses et culinairement aussi.

Des talents à valoriser

De passage en Martinique, le fondateur d’Oka en a profité pour faire un crochet en Guadeloupe afin de mettre en place de futures collaborations.

En décembre je vais ramener un chef guadeloupéen en Afrique pour qu’il montre son savoir-faire avec les mêmes produits qu’on utilise aussi dans les Caraïbes. En effet, malgré l’utilisation de même produit l’usage peut être différent : « En Côte d’Ivoire par exemple la banane plantain on va la travailler mure, limite noire, ici ça va être très différent, même le manioc pour faire l’attiéké, c’est d’autres méthodes ».

Le contact est donc pris dans cette optique avec Jimmy Bibrac, mais aussi le jeune Axel Nestoret. Samuel Toutou Mpondo :

Le but ce n’est pas d’avoir que des chefs qui sortent d’école, mais aussi des chefs un peu autodidactes, pour essayer d’avoir une pluralité. J’aime les chefs atypiques, c’est ce que je recherche.

Des chefs atypiques qu’il souhaite voir briller :

Là j’essaie de créer une communauté, j’ai vraiment envie que tous nos chefs soient reconnus, par exemple il y a le guide Michelin, ce sont des distinctions qui appartiennent un peu à une élite, j’aimerais qu’on ait notre guide, que nos chefs soient distingués sur la scène internationale, qu’ils puissent faire le tour du monde qu’ils soient chefs résidents comme ça se passe pour les autres, c’est le but.

Et d’ajouter : « Nos chefs ont du talent, ils ont cette faculté d’avoir fait les mêmes écoles que les chefs réputés, mais d’avoir la double culture.

Des talents qu’il sera possible de découvrir avec les Tabliers Oka en septembre prochain à Paris à l’occasion d’un Pop de 4 jours sur le thème de l’Afrique du Sud, mais aussi en décembre à Abidjan en Côte d’Ivoire dans le cadre d‘un festival culinaire.