Un courrier à destination du chef de l’État pour donner suite au CIOM
Ce samedi 29 juillet, une réunion s’est tenue à l’espace régional du Raizet entre les présidents de collectivités ultramarines pour parler des suites à donner au CIOM (comité interministériel des Outre-Mer).
Invités par le président de Région Ary Chalus, une rencontre des présidents des collectivités signataires de l’Appel de Fort-de-France s’est tenue à l’espace régional du Raizet aux Abymes. Étaient donc réunis ses homologues de Martinique, Guyane, Saint-Martin, Mayotte et la Réunion, tout comme le président du Département de Guadeloupe.
Cet échange portait notamment sur les suites à donner au CIOM (comité interministériel des Outre-Mer) qui a eu lieu à Paris en début de mois. Mais aussi sur la situation de la société Air Antilles et Air Guyane.
Faire front uni
À la suite de la réunion, un courrier a été rédigé et signé par l’ensemble des participants. Celui-ci sera adressé au chef de l’État. Il s’agit notamment de demander un calendrier pour avancer sur les problématiques ultramarines déjà bien identifiées.
Ary Chalus, le président de Région :
Le CIOM ce sont des annonces. Nous voulons que derrière, il y ait une concrétisation. C'est ce que nous attendons actuellement. Qu'il y ait un calendrier pour avancer. On n'aura pas tout d'ici un an, mais il faudrait qu'on puisse travailler dessus.
Un avis que partage Guy Losbar, président du Département :
La réunion d'aujourd'hui a toute son importance et je me réjouis qu'au-delà des 7 signataires de l'appel de Fort-de-France, nous ayons Saint-Pierre-et-Miquelon et nous l’avons dit l'objectif, c'est que l'ensemble de l'Outre-Mer soit réuni et que nous puissions travailler ensemble. Lorsque nous faisons ce courrier au président, c'est pour qu'il puisse y avoir une rencontre, mais établir aussi un agenda, un calendrier de rencontre, de manière à ce que nous ayons une date que chaque année pour sanctuariser que les problèmes de l'Outre-Mer soient traités au plus haut niveau.
Serge Letchimy, Président du Conseil Exécutif de la Collectivité territoriale de Martinique, estime que le combat est juste, il rappelle néanmoins que l’unité est essentielle :
Si on n'est pas unis pour qu'on puisse peser sur l'orientation qui va se transcrire par une codification constitutionnelle, si on n'est pas dedans, on est foutus. Donc, il faut être dedans pour pouvoir discuter. À ce moment-là, bien sûr, à terme, la mise en œuvre de la réforme de la Constitution se fera dans deux, trois, quatre ans par des consultations de la population obligatoires.
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