L’association SOS Sans abris agit pour les plus nécessiteux !
Ce samedi 29 juillet, l’association SOS Sans abris a récupéré chez une particulière tous ses meubles, car cette dernière déménage, et a voulu tout donner pour une cause commune. Tous ces objets ont été donnés à des habitants de quartiers pontois, comme celui de Moreno.
Dès leur arrivée, au domicile de la généreuse donatrice, Suleimain Taoun, le président de l’association SOS Sans-Abris prend une énorme inspiration, « il y a du boulot », lance-t-il avec un grand sourire. Avec ses quatre compagnons membres de l’association eux aussi, ils ont chargé tout le mobilier que contenait la maison. Table, lits, armoires, la personne qui a choisi de faire don de ses biens, n’est autre que la propriétaire du Kendy’s Cooking, à Point-à-Pitre. Cette dernière déménage pendant quelque temps en métropole pour des raisons personnelles :
Je suis déjà assez chanceuse d’avoir tout ça, d’avoir un toit et un métier, je préfère donner à ceux qui ne peuvent pas s’acheter des meubles, plutôt que de tout revendre, explique-t-elle.
Le chargement se déroule sans accrocs, les cinq membres de l’association travaillent en orchestre, ce qui leur permet de tout ranger en une petite heure, et sans casse, « c’est une première pour nous, précise le président de l’association, « avant, notre association ne faisait que des maraudes et des distributions de nourritures, mais je me rends compte qu’un tel projet demande beaucoup d’organisation et de temps ».
Les habitants mitigés
Une fois le chargement terminé, la camionnette prend la direction du quartier de Mortenol, Nicolas Bocaud, la personne qui fait l’intermédiaire entre les habitants du quartier et l’association est catégorique :
C’est une bonne action, ce sont des jeunes qui sont généreux, ça fait plaisir, parce qu’ici, c’est la misère, affirme-t-il.
Paradoxalement, le seul obstacle qu’a rencontré l’association SOS Sans abris, c’est leur propre nom, certains habitants, venus pour chercher quelques objets, ont fait demi-tour, vexés en pensant qu’ils étaient considérés comme des sans-abris. Suleimain n’est pas surpris, « ce n’est pas la première fois, on a du mal à faire comprendre aux gens que ce n’est pas péjoratif ». La distribution a fait mouche, la totalité de la camionnette a été vidée, « nous sommes heureux d’avoir pu tout donner », conclut le président de l’association.