Une mule avec de la cocaïne relâchée pour vice de procédure
Une mule était jugée en cette fin de semaine devant le tribunal correctionnel pointois. L'homme originaire du Nigéria, avait été interpellé en juin dernier à l'aéroport avec plusieurs capsules de cocaïne dans son estomac. Après plusieurs renvois, son avocat commis d'office, qui a l'habitude de défendre des passeurs, a obtenu la relaxe totale. En effet, après avoir décortiqué le dossier, la procédure des Douanes était mal ficelée.
Il n'est plus rare de voir des passeurs originaires du Nigéria se faire prendre à l'embarquement à Pôle Caraïbes. Une dizaine déjà depuis le début de l'année rien qu'aux Abymes. Ce jeudi, un quadragénaire était jugé après avoir été intercepté en juin dernier avant le décollage vers Paris. Les douaniers suspicieux par rapport à son comportement et la durée de son séjour en Guadeloupe, ont décidé de le contrôler.
Dans ses bagages, rien. Mais après un test urinaire effectué, une présence de cocaïne dans son organisme a été détectée. Conduit au CHU menotté, pour des radiographies complémentaires et l'évacuation des ovules, il n'a été placé que 9h après en retenue douanière, avant son transfert vers les locaux de police. Et justement, c'est sur ce point que s'est appuyé Maître Olivier Chipan.
Vice de procédure douanière
La procédure n'a pas été respectée d'où des nullités demandées dès le début de l'audience. Des irrégularités soulevées sur la durée, la méthode et le transfert du mis en cause. La représentante des douanes a tenté, tout comme le Parquet d'écarter ces arguments. Mais la loi reste la loi, le tribunal n'a pu que s'y plier. Le prévenu a donc été remis en liberté sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui.
Soulagé, il a après la décision, grandement remercié son avocat. Notez que ce n'est pas la première fois que Maître Olivier Chipan obtient gain de cause dans des affaires notamment de drogue. Aucun vice de procédure ne semble lui échapper...