Une charte pour encadrer la vie nocturne à Fort-de-France

Nuisances sonores, violences, trafic de stupéfiants… Les habitants du Centre-Ville de Fort-de-France et tout particulièrement du quartier des Terres Sainville ne cessent de dénoncer la multiplication de phénomènes qui empoisonnent leur vie au quotidien. 

Associés depuis cinq ans à l’élaboration de cette Charte pour la Qualité de la Vie Nocturne, ils saluent aujourd’hui son élaboration en espérant qu’elle soit suivie d’effets dans les plus brefs délais. Dans certains quartiers, les nuisances sont plus importantes qu'ailleurs. 

"Les nuisances sonores, l'insécurité parce qu'il y a du trafic de drogue, il y a l'alcool, il y a les barres", énumère Karine Dufond, présidente du Conseil Citoyen des Terres Sainville. "Nous avons des habitants qui viennent sur le trottoir avec des enceintes et qui font du bruit toute la nuit et qui boivent et qui fument de la drogue et puis qui crient et qui hurlent", relève-t-elle. "Il y a aussi des églises, ça chante fort, ça crie, il y a des désenvoûtements, donc ça fait du bruit. Et puis à la sortie des églises font que les gens continuent à l'extérieur. C'est comme si c'est une sortie de boîte de nuit", ajoute Karine Dufond.

La municipalité se dit consciente de la difficulté de l’équation à résoudre : développer l’attractivité tout en diminuant les nuisances. Steve Moreau, l’adjoint au maire en charge de la sécurité de la ville.

"C'est important pour nous, avec les commerçants, de travailler sur ces sujets là", avance Steeve Moreau, adjoint au maire en charge de la sécurité. "Il faut rappeler qu'il y a des règles et que chacun doit les respecter et aussi d'accompagner tous les commerçants qui souhaitent se mettre en règle et de l'expliquer aussi aux concitoyens que nous sommes en train de travailler sur ces sujets là pour que lui aussi soit rassuré", explique-t-il.

Les commerçants impliqués

Si les commerçants et les tenants de débit de boissons sont de plus en plus nombreux à souhaiter se mettre en conformité avec la réglementation, eux aussi demandent à bénéficier de davantage de sécurité. Julius le Décoto est le gérant de la rôtisserie du même nom, sur le boulevard Général de Gaulle, et organisateur de Friday Night. Il espère que la réflexion ne s’arrêtera pas en si bon chemin.

"On parle de cette charte de la responsabilité des gérants d'établissement. J'espère qu'on va bientôt parler de la sécurité et de la sécurité qui leur est due en quelque sorte", espère-t-il. "C'est une bonne chose que ça soit fait aujourd'hui. Maintenant, on attend que ça soit suivi d'effet, qu'on passe à une autre phase pour aller encore plus loin et faire que Fort-de-France soit un lieu attractif de la vie nocturne", commente-t-il.

Un premier Conseil de la Nuit Foyalaise doit se tenir au mois de septembre. Ses membres se retrouveront ensuite tous les six mois pour assurer le suivi des dispositions de la charte.