Un échange à la Dominique pour des jeunes patients diabétiques de Guadeloupe
Atteints de diabète de type 1, ces enfants et adolescents souffrant de pathologies lourdes ont pu échanger avec des malades dominiquais et réaliser un défi sportif dans l’île anglophone.
16 jeunes enfants et adolescents diabétiques de type 1 et leurs accompagnant sont revenus hier après-midi (lundi 10 juillet), après un séjour d’échanges à la Dominique. Ce voyage « Lyannaj » organisé par l’association « Ti Suk » revêtait de multiples facettes : à la fois caritatives, éducatives et thérapeutiques. Pour certains aussi, il s’agissait d’un défi sportif.
Cette expérience inédite sur l’ile voisine a été très enrichissante pour ces adolescents porteurs d’une pathologie lourde, comme l’explique Franck Sartori, l’un des encadrants.
À l’origine de ce voyage, l’idée était de ramener du matériel aux jeunes diabétiques à la Dominique qui n’ont pas la chance d’avoir la Sécurité Sociale et tout le suivi que l’on a en Guadeloupe. C’était déjà une mission un peu humanitaire. Moi, j’ai accompagné les jeunes de Guadeloupe un peu comme coach, car on a fait 6h de marche aller-retour. Les jeunes étaient ravis, ont eu un peu mal à jambes mais le fait de se retrouver tous ensemble était très intéressant. On va sûrement faire un suivi car il y a une association de jeunes diabétiques à la Dominique et on voudrait poursuivre cet échange
Yris, Lucas et Orane ont vécu cette aventure humaine comme une opportunité. Elle leur permet aussi d’avoir un peu plus d’humilité face à la maladie.
Ça s’est super bien passé, on a eu des échanges avec les enfants, on a découvert l’hôpital de la Dominique, on a fait des dons d’aiguilles, de matériels médicaux. J’ai découvert qu’ils avaient beaucoup plus de difficultés à gérer la maladie. Ici, en Guadeloupe, on arrive à bien gérer la maladie mais ce n’est pas pareil dans tous les pays
Pour le docteur Laurence Rulquin, pédiatre diabétologue et la présidente de l’association « Ti Suk », c’est la suite d’une aventure associative initiée depuis plusieurs années avec ses patients.
Les patients du CHU de la Guadeloupe, diabétiques de type 1, ont une maladie auto-immune grave. Ils ont besoin de s’identifier au reste de la population pédiatrique et aussi de se surpasser par moments pour montrer que même avec un diabète de type 1, on peut faire des choses. On essaie de faire des défis sportifs chaque année. On avait fait la Soufrière, un baptême de plongée l’an passé et là on fait fait le boiling lake, un trek de 8h sur le deuxième lac bouillonnant au monde. On a découvert la Dominique, rencontré des diabétiques de type 1 grâce l’intervention du ministère de la santé, rencontré le pédiatre de l’hôpital. On a établi un partenariat et pu montrer à nos jeunes qu’à la Dominique, le diabète, c’est un flacon d’insuline qu’on prélève tous les jours. C’est le jour et la nuit avec ce dont ils bénéficient en Guadeloupe