Faut-il rendre les pourboires obligatoires ?

Par 23/08/2017 - 15:42 • Mis à jour le 18/06/2019 - 14:40

Les pourboires se font de plus en plus rare sur les tables des restaurants... C'est en tout cas ce qu'a affirmé récemment dans la presse française le vice président de l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie (Umih), Hervé Becam. Mais l'UMIH songe-t-elle à les rendre pour autant obligatoires ? Pas du tout, rétorque son vice-président.

    Faut-il rendre les pourboires obligatoires ?

Qualité du service, crise économique, nouveaux modes de consommation... Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer la régression des pourboires. En plus d'être peu courant, les pourboires seraient également moins généreux qu'avant.

« Lorsque les consommateurs sont satisfaits du service rendu, ils préfèrent laisser des commentaires positifs sur des sites comme TripAdvisor plutôt que de laisser un pourboire», détaille Hervé Becam aux médias nationaux.

Face à la raréfaction des pourboires, l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie avançait une idée, selon Le Parisien du 16 août : rendre les pourboires obligatoires.

Face à la polémique, l'UMIH a tenu à démentir la parution du Parisien. « Les pourboires sont une récompense. On ne peut pas réclamer aux clients en plus du service déjà compris un pourboire obligatoire », explique Véronique Bidault des Chaumes, la présidente de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie en Martinique.

A l'inverse du système américain, le pourboire ne pourrait s'appliquer sur le système français. « Avec les pourboires, les salariés ne bénéficient pas de la retraite ou encore de la prévoyance santé, alors que nous, avec notre système français, toutes les charges sont pour le salarié plus tard. » détaille Véronique Bidault.

Dans les restaurants français, les taxes et le service compris représentent environ 15% de l'addition totale.

 

En Martinique, le constat est le même que dans l'hexagone : les pourboires se font de plus en plus rares... Reportage d'Aude Sioul Tidas.

 


À lire également