Le Louvre s'engage à favoriser la transmission de la mémoire de l'esclavage
Le partenariat qui comporte quatre objectifs doit conduire à plus de visibilité pour une partie sinistre de l'histoire de France encore trop souvent reléguée au second plan.
Le musée du Louvre et la Fondation pour la Mémoire de l'Esclavage (FME) ont annoncé la signature d'un partenariat dans un communiqué commun publié ce mercredi. Celui-ci a été acté par Laurence des Cars, Présidente-Directrice du Louvre, et Jean-Marc Ayrault, président de la FME. L'objectif étant de “favoriser la transmission de la mémoire de l’esclavage au musée”.
Une collaboration qui débutera par un premier plan sur une période de trois ans qui s'articule autour de 4 grands objectifs. Le premier sera le développement d’actions de médiation et la mise en place de ressources pédagogiques pour améliorer la connaissance de cette page sombre de l'histoire nationale, auprès du grand public, mais singulièrement des scolaires.
Le deuxième axe de ce plan sera le soutien à la recherche sur la place de l’esclavage et de sa mémoire dans les collections du Louvre, avec l'engagement de traduire ces travaux par des colloques et des conférences.
Ensuite, l'emblématique musée parisien promet de s'associer désormais pleinement aux manifestations du “Temps des Mémoires”, nom utilisé par la FME pour regrouper tous les événements nationaux ou locaux organisés, singulièrement au mois de mai, pour commémorer les victimes de l'esclavage et de la traite ainsi que ses abolitions.
Enfin, dernier point, le Louvre va accompagner la Fondation dans son travail institutionnel et professionnel mené dans le cadre du programme “Patrimoine déchaîné” qui vise à mieux faire comprendre la place et les enjeux de cette mémoire collective en s'appuyant sur le patrimoine et les ressources disponibles.
Plus de visibilité
Un partenariat qui garantit plus de visibilité dans le plus grand des musées, avant peut-être un lieu dédié, car cette signature survient au lendemain de l'officialisation de la création d'un comité de pilotage par le gouvernement en vue de la construction d'un Mémorial national de l'esclavage à Paris.
Emmanuel Macron s'y était engagé dès 2018, sans que cette annonce ne soit jusqu'ici suivie de faits. Ce comité qui regroupe les présidents des principales associations et fondations actives sur le sujet marque donc enfin le début de la réflexion.