Les danses traditionnelles antillaises en opération séduction à Paris

Par 28/06/2023 - 06:00

Dans le cadre de sa programmation des mois d'été dans l'hexagone, la compagnie Difé Kako propose des ateliers gratuits, stages ainsi que des spectacles un peu partout en France pour faire découvrir les danses patrimoniales de la cuture afro-caribéenne. Une démarche qui s'inscrit dans le cadre de l'opération des Olympiades culturelles en vue des Jeux de Paris 2024.

    Les danses traditionnelles antillaises en opération séduction à Paris

Au son du tambour, au rythme du ti-bwa et aux vibrations du chanteur, les habitués du parc de Choisy, dans le 13e arrondissement de la capitale, ont été transportés aux Antilles ce mardi 27 juin lors de l'atelier proposé par la compagnie Difé Kako, avec le partenariat de l'association Belespwa / Danmyé Janbé Dlo. De quoi faire la fierté de son président Justin Sormain.

C'est une fierté de partager et faire découvrir. C'est sûr que c'est très méconnu, mais c'est la stratégie du colibri. Si chacun fait sa part, on va arriver à quelque chose. C'est à nous de le faire découvrir.

Durant toute la période estivale dans l'hexagone, une vaste programmation faisant la part belle aux arts martiaux artistiques antillais est proposée par Difé Kako afin de faire rayonner la culture, avant d'autres lyannaj prévus à la rentrée prochaine entre Danmyé, Mayolè, Moringue (Réunion), ainsi que les danses guerrières du Congo. Le Sénégal avait été mis à l'honneur l'an dernier.

Initiation Danmyé

Une démarche qui s'inscrit aussi dans le cadre de l'opération des Olympiades culturelles, qui vise à faire rayonner tous les pans de la culture et du patrimoine national dans des espaces publics en vue des Jeux de Paris 2024, et dont Difé Kako et sa directrice artistique Chantal Loïal sont partenaires.

Le but est d'emmener notre culture à l'extérieur. Elle s'approprie bien l'extérieur, elle est vivante. C'est très ludique et très simple, c'est de l'initiation, c'est pour tous, et on le renforce encore plus avec les Olympiades culturelles. On fait un lyannaj entre les corps, le corps dansé et le corps sportif. On essaye de faire ça avec toutes ces danses. On allie singularité de chacun, mais en même temps, être dans un moment pluriel.

Pour Chantal Loïal qui propose des ateliers de ce type depuis 2005 au niveau national, la popularité des traditions antillaises ne se dément pas dans l'hexagone.

Ce sont des cultures qui plaisent car elles sont ancrées d'une histoire qui peut-être violente, mais il y a eu tellement de résistance, que c'est devenu festif. On a fait résilience en essayent d'être festif. Et le tambour, ça anime tout le monde ! Il y a une spiritualité entre le tambour et le chant, je crois que c'est quelque chose qui éveille tous les corps.

D'autant que le Danmyé a de quoi séduire par ses sonorités, mais aussi son côté spectaculaire. Un art qui mérite d'être connu pour le conteur et chanteur Igo Drané, membre de Belespwa / Danmyé Janbé Dlo.

C'est beau à voir car on ne sait jamais à l'avance l'issue des combats de Danmyé. On feinte, c'est pas forcément le plus fort physiquement qui va l'emporter, c'est souvent le plus rusé.

De la région parisienne à Noirmoutier, en Vendée, en passant par l'Ardèche ou les Bouches-du-Rhône, Difé Kako s'est donné pour mission de faire voyager ce patrimoine antillais jusqu'au mois de septembre. Une programmation riche d'ateliers et spectacles que vous pouvez retrouver sur le site internet et les réseaux sociaux de la compagnie. 


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