7 ans de prison ferme pour avoir tiré à Petit-Bourg
Un trentenaire déjà bien connu de la Justice, était présenté en comparution immédiate ce vendredi 16 juiin, après avoir été interpellé mardi en possession d'une arme chargée. Le suspect était sous le coup d’un mandat de recherches suite à une tentative d’homicide commise en avril, toujours à Petit-Bourg. Le mis en cause, finalement jugé pour violences aggravées, a donné des explications quelque peu farfelues. Le Tribunal, non crédule, a prononcé 7 ans de prison ferme avec mandat de dépôt.
Le 10 avril dernier, un jeune homme qui marchait sur le bord de la route a vu surgir derrière lui, une voiture. L’occupant a de suite ouvert le feu, le blessant au flanc. Grièvement atteinte, la victime a subi d’importants soins depuis et justifie d’une ITT de 30 jours. Une enquête pour tentative d’homicide avait dès lors été ouverte, confiée à la Section de Recherches de Gendarmerie.
Le blessé auditionné, a pu mettre un nom sur celui qui lui a tiré dessus, le mobile serait une dette liée à des stupéfiants. Deux mois après, mardi, une patrouille est tombée sur l’intéressé qui portait sur lui un 9mm, chargé d’une dizaine de balles. Gérald Berchel, 34 ans, ne se serait pas laissé faire face aux militaires et aurait résisté.
De la drogue, de l'argent et un flingue
Déféré jeudi et présenté vendredi après-midi en comparution immédiate, le prévenu a nié vendre de la drogue, alors que plusieurs pochons de cocaïne ont aussi été trouvés sur lui. Des billets en petites coupures également. Le pistolet, comme on l’entend souvent, c’était pour se défendre.
Sauf que son passé montre qu’il a déjà été auteur de violences, et non l’inverse a souligné le Procureur. Son véhicule a par ailleurs été reconnu par des témoins lors de l’agression car possédant des vitres teintées et 3 stickers bien particuliers collés à l’arrière, difficile de nier.
"Il ne faut pas nous prendre pour des idiots"
« Beaucoup de coïncidences malgré ses dénégations» a relevé le Parquet. « Il ne faut pas nous prendre pour des idiots, c’est ridicule ». Maître Joanna Podan a tout fait pour tenter de faire relaxer son client, en insistant sur le manque de preuves formelles, en vain. Le tribunal a prononcé comme requis, 7 années de prison ferme, mandat de dépôt à l’audience.