Les événements sportifs des grandes vacances risquent-ils d’être perturbés par une grève de salariés du BTP ?

Par 04/06/2023 - 09:46

Les salariés du BTP pourraient troubler le Tour cycliste ou le Tour des yoles rondes le mois prochain. En cause, une demande de revalorisation salariale exigée par une intersyndicale du secteur du BTP.

    Les événements sportifs des grandes vacances risquent-ils d’être perturbés par une grève de salariés du BTP ?
Image d'illustration

L’intersyndicale des salariés du BTP demande une revalorisation des salaires sur l’année 2023. À la maison des syndicats, plusieurs représentants de syndicats se sont réunis ce samedi 3 juin pour une assemblée générale. Leur but ? Établir un plan d’action. Le 23 mai dernier, les négociations avec les syndicats d’employeurs du BTP n’ayant abouti à une réponse favorable à leur demande, ils entendent mettre tout en œuvre pour obtenir cette revalorisation à la hauteur de l’inflation actuelle.

Ils ont tenu à rappeler que pendant toute la période du covid, les salariés du BTP ont travaillé. En 2022, ils ont eu une revalorisation de leur salaire de 4%, mais l’inflation étant en constante progression, ils demandent une nouvelle revalorisation.

Pour faire entendre leurs revendicateurs et faire en sorte que leurs demandes soient accordées, l’intersyndicale se dit prête à impacter les événements d’envergure des grandes vacances, à savoir le Tour cycliste et le Tour des yoles rondes.

Raymond Granville, le porte-parole de l’intersyndicale des salariés du BTP

Si les employeurs ne nous appellent pas à la table des négociations, nous allons à nouveau faire une deuxième assemblée générale. Et là, nous allons passer véritablement à l'action pour que les autorités puissent nous attendre et faire que les syndicats d'employeurs entendent les revendications des salariés de la branche BTP. Tout dépendra de la réponse des employeurs. Si elle n'est pas à la hauteur de la satisfaction des organisations syndicales, nous serons droits debout pour leur faire comprendre que s'il n'y a pas de négociation, il n'y aura pas d'activité, que ce soit le Tour des Yoles, que ce soit le Tour cycliste.

Disposés à négocier

De son côté Jean-Yves Bonnaire, secrétaire général de la Fédération régionale du Bâtiment des Travaux publics de Martinique, considère que le dialogue doit être privilégié.

Les modes de revendication et les moyens de lutte des représentants des salariés leur appartiennent et il ne m'appartient pas de les commenter. Nous, employeurs, nous prenons toutes nos distances avec ce genre de lutte. Simplement, nous sommes tout à fait disposés à poursuivre ces négociations, à trouver un accord, mais à partir du moment où ce ne sont pas simplement les salaires et les taux horaires qui sont considérés, mais l'ensemble de la rémunération des salariés, puisqu'il y a, un certain nombre d'accessoires, donc de primes, qui augmentent de manière automatique et que nous souhaitons faire entrer dans l'équation de la rémunération des salariés du BTP qui est très loin d'être la plus basse dans l'ensemble de l'économie martiniquaise.


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