Trois noyades en un mois en Guadeloupe : « nos plages ne sont pas surveillées ! »

Par 30/05/2023 - 16:52 • Mis à jour le 31/05/2023 - 05:31

Le nouveau drame survenu ce lundi 29 mai avec le décès d’un enfant de 10 ans sur une plage de Saint-François pose la question de la sécurisation des sites de baignade dans l’archipel.

    Trois noyades en un mois en Guadeloupe : « nos plages ne sont pas surveillées ! »
Plus de 98% des plages de Guadeloupe ne sont pas surveillées.

En un mois, deux plages du département ont été les lieux de drames touchant des baigneurs. D’abord le lundi 1er : deux jeunes de 13 et 23 sur la plage de l’Anse Rifflet à Deshaies puis encore ce lundi 29 mai, sur la plage de Raisins Clairs à Saint-François où un garçon de 10 ans n’a pu être sauvé.

Des décès survenus sur des sites dépourvus de postes de secours, comme le rappelle Gérard Olivari, président de la Ligue de natation.

Ces drames nous rappellent que nos plages ne sont pas surveillées, que l’on manque de personnels de secours sur les plages de Guadeloupe. Aujourd’hui, nous n’avons que la plage de Sainte-Anne et de Port Louis, qui sont pourvues en postes de secours alors que l’ensemble de nos plages qui sont fréquentées devraient pouvoir proposer ce genre de services 

La Ligue de Natation alerte depuis de nombreuses années sur ces difficultés et a proposé un grand plan de formation de 120 maîtres-nageurs en 3 ans.

Former des employés municipaux

Le député Olivier Serva souhaite que les collectivités s’engagent dans le recrutement de ces professionnels.

Les maîtres-nageurs sur les plages, c’est de la responsabilité des communes. On pourrait imaginer que certains employés municipaux puissent être formés. On pourrait trouver des solutions pour assurer la sécurité et structurer le premier moteur de richesse économique de la Guadeloupe, c’est-à-dire le tourisme 

31 des 32 communes disposent de sites de baignades. Entre les plages, les rivières et les bassins, il existe 270 sites de baignades sur tout notre territoire.

Sur ces 270 sites, une centaine mériteraient, par leur fréquentation, leur dangerosité ou les risques encourus, de disposer d'un poste de surveillance aménagé et équipé avec des maîtres-nageurs diplômés (MNS, BEESAN, BPJEPS AAN), des Brevetés Nationaux de Sécurité et de Sauvetage Aquatique (BNSSA) ou des Brevetés du Surveillant de Baignade (BSB).

 


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