Maîtres Marceline et Rioual-Rosier mises à l’honneur par le Barreau de Fort-de-France
À l’occasion de la Saint-Yves (le patron des avocats), le Barreau de Fort-de-France a d’abord fait une procession à Fort-de-France puis, à Saint-Pierre, déposé une stèle en mémoire des avocats et magistrats disparus le 8 mai 1902. Me Marcelline et Me Rioual-Rosier, avocates honoraires, ont été honorées.
Les avocats du Barreau ont célébré la Saint-Yves hier (19 mai). Ils ont d’abord fait une procession à Fort-de-France pour rejoindre la cour d’appel de la Martinique où étaient réunis les acteurs du monde judiciaire.
En présence du ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, divers intervenants ont pris la parole. Le Garde des Sceaux a annoncé davantage de moyens humains et financiers à la juridiction martiniquaise.
Durant l’après-midi, le Barreau a continué à célébrer la Saint-Yves et s’est déplacé à Saint-Pierre. Une stèle en l’honneur du barreau et du tribunal de Saint-Pierre a été dévoilée, en mémoire des avocats et magistrats disparus lors de l’éruption de la Montagne Pelée, le 8 mai 1902.
Le Barreau a ensuite célébré l’amitié entre les barreaux francophones d’Amériques et a surtout rendu hommage à deux de ses illustres aînées, Me Dinah Rioual-Rosier et Danielle Marceline.
Danielle Marceline, avocate honoraire et créatrice de la revue « La voix du palais », revient sur l’importance de sa présence parmi ses confrères, le jour de la Saint-Yves.
Je suis avocat, ancien Bâtonnier. L'institution ordinale, c'est quelque chose d'important. Quand les avocats sont conviés à une manifestation, qui plus est collective, je me sens concernée. On a crée « La voix du palais » avec Marie-Alice André-Jaccoulet, Dinah et moi. C'est une expérience qui nous a apporté beaucoup intellectuellement, amicalement, professionnellement pour le Barreau. On l'a fait parce qu'on était passionnées par notre métier. Donc on reçoit cet hommage avec humilité
Dinah Rioual-Rosier, avocate honoraire se confie sur sa riche carrière et évoque avec émotion son amie et consœur disparue Marie-Alice André-Jaccoulet.
J'ai été avocat pendant 45 ans, j'ai été, je suis et je reste avocat. Mon Barreau fête notre patron donc il me faut être ici. Ma première pensée a été pour Marie-Alice quand on a parlé de « La Voix du palais » car on ne nous dissocie pas. C'était un trio et quand on parle de « La voix du palais », on pense d'abord à elle ».