Sécheresse en Martinique : des tours d'eau envisagés en « dernier recours »

Les ressources naturelles sont en « baisse générale », selon Judes Christine. Ce qui a pour conséquence, selon lui, d'environ 20% sur la rivière Blanche ou d'autres rivières qui permettent d’alimenter l’usine de Didier ou encore celle de Durand.

Nous avons des réunions de coordination avec la SME. Ainsi, nous arrivons ensemble à mettre en place une utilisation optimale de ces ressources. Et, en lien avec la CACEM, nous sommes en train de finaliser un programme de tours d’eau

Une distribution de l’eau courante par secteur et donc des coupures : c’est l’option de dernier recours des fournisseurs d’eau, qui se préparent à toutes les éventualités.

Cela ne veut pas dire que nous mettrons ce tour d'eau en place, mais nous sommes prêts. Nous espérons avoir assez de pluie pour ne pas arriver à ces extrêmes

Si cette mesure devait être prise, les fournisseurs feront « en sorte que l’inconfort touche pendant très peu de temps les abonnés et que ces derniers aient une information en amont de la situation pour prendre d’éventuelles dispositions ». Judes Christine souligne d'ailleurs « la très bonne gestion de tous les acteurs qui se réunissent, sous la gestion de la préfecture, pour des réunions techniques de suivis de certains indicateurs, notamment le niveau des rivières ».

L’état du réseau

Face à la question de l’état du réseau d’eau, plus particulièrement au sujet des fuites, Judes Christine assure que son exploitation est en cours de modernisation.

Nous avons davantage de compteurs de sectorisation en plus des pré-localisateurs acoustiques. Ce sont des moyens plus modernes qui permettent de déceler très tôt les casses, notamment souterraines. Nous avons des vannes motorisées, ce qui améliore notre performance d’exploitation et qui nous a d’ailleurs permis de tenir jusqu’à aujourd’hui

Avec l’aide de la CACEM, Odyssi pourra également livrer des citernes d’eau et de l’eau minérale dans les zones sensibles pour les « les cas de crise majeure », explique le directeur. Notamment les abonnés qui habitent dans les hauteurs.

Quand il y a un manque d’eau, ces personnes sont souvent les premières touchées. Il faut suffisamment d’eau pour pousser l’eau vers le haut. Dans ces cas-là, il faut utiliser du matériel technique, tels que des surpresseurs pour effectuer une pression nécessaire

Face à cette problématique, le directeur met en avant un projet de mise en place d’un nouveau réservoir de tête à l’usine de Durand.

Cela va permettre d’avoir un réservoir plus haut. Et limiter le niveau d’inconfort de nos abonnés qui se trouvent sur les secteurs de Ravine Vilaine et de Redoute, qui n'ont pas une alimentation régulière dans ces situations

À ECOUTER : L'invité de la rédaction du vendredi 19 mai.